Société

On a causé logement SOCIAL

Image pour les listes

On a parlé de logement mardi dernier dans un restaurant de Saint-Hyacinthe, plus particulièrement de logement « social » alors que Solidarité populaire Richelieu-Yamaska conviait les organismes communautaires à une rencontre pour faire le point sur la question.

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Jean-Claude Ladouceur, Guy Laflamme, Marie-Claude Morin et Diane Gingras composaient le panel sur le logement social.
Photo : PHF.

Ils étaient nombreux à venir entendre les quatre panélistes recrutés pour l’occasion : Marie-Claude Morin, députée de Saint-Hyacinthe-Bagot et critique du NPD en matière de logement ; Diane Gingras, membre du comité « 8marskoutaines » ; Guy Laflamme, responsable du Groupe de ressource technique (GRT) et Jean-Claude Ladouceur, directeur général de l’Office municipal d’habitation (OMH) de Saint-Hyacinthe.

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Nicole Desrosiers.
Photo : PHF.

D’entrée de jeu, une Maskoutaine est venue témoigner de l’importance que peut avoir un logement subventionné pour une personne à faible revenu.

Membre d’une coopérative d’habitation depuis plusieurs années, Nicole Desrosiers a raconté comment le programme « dernier recours » l’avait quelque peu soulagée alors qu’elle avait traversé une longue période de maladie l’empêchant de travailler.

« Le fait de savoir que le loyer sera payé, c’est un soucis de moins pour une personne en difficulté » a-t-elle raconté. Notons cependant que le programme de dernier recours, initié par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), est sur le point de disparaître en raison de la fin progressive des conventions qui lient les coopératives à l’organisme fédéral.

Au chapitre des mauvaises nouvelles, la députée Marie-Claude Morin avait l’embarras du choix puisque le gouvernement fédéral s’est pratiquement désengagé du logement social depuis 1992.

Selon Marie-Claude Morin, c’est une question de priorités et le gouvernement Harper semble privilégier d’autres secteurs. Elle a donné l’exemple des avions de chasse F-35 que le fédéral s’est procurés. Avec l’argent que coûte un seul de ces avions, on pourrait construire plus de 6 000 logements sociaux.

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Les représentants des organismes communautaires étaient attentifs aux propos tenus par les panélistes.
Photo : PHF.

Mais il n’y avait pas que de mauvaises nouvelles à cette rencontre au cours de laquelle les représentants du GRT et de l’OMH ont expliqué en détail le rôle que leurs organismes jouaient dans l’établissement de logements sociaux à Saint-Hyacinthe.

La lueur d’espoir est venue de Diane Gingras, la représentante du groupe de femmes « 8marskoutaines ». Celle-ci a rappelé l’engagement qu’avait pris le maire Claude Bernier à l’issue de la Marche des femmes de 2010 à l’effet d’inscrire dans le budget de la ville un engagement de 2 millions de dollars pour le logement social.

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Diane Gingras.
Photo : PHF.

C’est 200 000$ par année, durant 10 ans, que Saint-Hyacinthe consacrera aux personnes (souvent des femmes seules) qui éprouvent des difficultés à trouver un logement à prix modique. Et elles sont nombreuses à meubler les listes d’attente du GRT et de l’OMH.

On planche depuis plusieurs mois sur différents projets, mais la démarche est ardue en raison, notamment, du peu de terrains disponibles. Jean-Claude Ladouceur, de l’OMH, a néanmoins présenté une illustration d’un édifice de 24 logements qui pourrait être construit sur la rue Morison.

Un projet sur lequel le journal Mobiles reviendra sûrement.

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Un projet de 24 logements sur la rue Morison.