la Rédaction
Pas d’argent et des paiements à faire: que faire ?
Beaucoup d’entre nous se retrouvent sans travail, en chômage forcé, et en attente d’une aide gouvernementale qui prendra sans doute des semaines à venir. Comment faire face à cette situation devant toutes les factures qu’on a à payer ?
«Pour bien des gens, la situation peut engendrer de l’anxiété, souligne Roger Lafrance, conseiller budgétaire à l’ACEF Montérégie-est. Un peu comme le COVID-19, il faut prendre le maximum de mesures possibles.»
D’abord, il faut préciser que l’état d’urgence décrété par nos gouvernements ne nous relève pas de nos obligations financières. On est donc tenu de payer notre loyer et nos fournisseurs de services et de rembourser nos dettes.
«En situation d’urgence, on doit d’abord se concentrer sur nos besoins de base qui sont les suivants: se nourrir, prendre ses médicaments et se loger. Il faut s’assurer d’avoir ce qu’il faut pour préserver notre santé et notre bien-être», rappelle M. Lafrance.
«Si vos ressources financières sont tellement serrées que vous ne pourrez acquitter tous vos paiements et factures, communiquez avec vos fournisseurs pour les aviser ou obtenir un report de paiement. La plupart des institutions financières et des entreprises font présentement preuve de souplesse face à la situation. Évidemment, vous aurez à payer ces factures mais des ententes de paiement seront possibles dès le moment où vous recevrez des revenus.»
L’organisme conseille aussi de vérifier ses prélèvements automatiques. S’il sera impossible de les payer, il est recommandé de communiquer avec les entreprises pour demander un report de paiement afin d‘éviter les frais administratifs pour insuffisance de fonds. Dans les institutions bancaires, ils s’élèvent souvent à 45 $ mais les fournisseurs peuvent aussi facturer des pénalités.
«Même situation pour le paiement de votre loyer. Tentez d’en reporter le paiement au moment où vous recevrez des revenus, suggère Roger Lafrance. De toute façon, les propriétaires ne peuvent entreprendre de mesures d’éviction car la Régie du logement a suspendu ses audiences, sauf dans certains cas bien précis.»
«Devant l’impossibilité de payer un compte en entier, rien ne vous empêche d’en verser une partie, poursuit-il. De cette façon, vous démontrez votre bonne foi et cela réduit le retard à rattraper quand la situation se rétablira. L’important est que vous ayez suffisamment d’argent en mains pour vos besoins de base.»
L’ACEF rappelle qu’il est primordial de maintenir le dialogue avec ses fournisseurs et créanciers dans une période difficile et d’agir en prévention. C’est d’autant plus vrai que personne ne sait actuellement quand la situation se rétablira.
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