Société

Place Blanchet : Groupe Marcil veut rassurer les locataires

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Nouvellement acquéreur de la Place Blanchet pour la coquette somme de 6,5 millions de dollars au bras immobilier de la Fondation de l’Hôpital Honoré-Mercier Multi-Services Santé Richelieu-Yamaska, Groupe Marcil entend adopter une approche différente selon son président Anthony Marcil.

En mortaise : Anthony Marcil, président Groupe Marcil

Dans une entrevue accordée au Journal Mobiles plus tôt ce mois-ci, l’entrepreneur en construction résidentiel et commercial dit être conscient de l’inquiétude vécue par les locataires qui résident dans les installations nouvellement acquises par son groupe. Celui-ci entend faire le tour des locataires pour les rassurer qu’aucun projet n’allait voir le jour à court terme.

« On vient tout juste d’acheter la Place Blanchet le 31 janvier dernier. Notre priorité, c’est de rassurer les locataires qui vivent ici. On ne veut pas adopter une attitude cavalière comme ce fut le cas par le passé », précise le président de l’entreprise,

L’entrepreneur en construction dit savoir que l’acceptabilité sociale devra être au rendez-vous, sans quoi il sera difficile d’obtenir un projet positif pour la communauté.

« On veut écouter les préoccupations des locataires. Ce projet-là doit se faire avec la communauté », ajoute-t-il.

Un contexte économique difficile

Avec la hausse du taux directeur à 4,5 % en janvier dernier, le principal intéressé est bien au fait que le contexte économique pour développer des projets immobiliers n’est pas optimal. Le coût d’emprunt pour réaliser ces projets peut avoir une incidence sur la viabilité du modèle financier.

« C’est certain que les taux d’intérêt actuels sont élevés comparativement à ceux obtenus il y a deux ans. Pour donner un comparatif, on a signé des prêts sous les 2 %, alors qu’actuellement, on se trouve plus autour de 6 % », a-t-il expliqué.

Cette nouvelle réalité pèse lourd sur les promoteurs immobiliers, mais aussi sur les locataires. Avec la hausse du coût des matériaux, un coût d’emprunt plus élevé et une main-d’œuvre spécialisée coûteuse, il devient difficile de construire des logements abordables qui respectent les normes fixées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Selon l’organisme fédéral, un ménage ne devrait pas débourser plus de 30 % de son revenu annuel brut pour se loger. Dans les faits, une part significative des ménages québécois dépasse ce seuil. C’est la même chose ici dans la municipalité régionale de comté (MRC) des Maskoutains.