Roger Lafrance
Que veulent les jeunes Maskoutains?
Où est allé tout ce monde/Qui avait quelque chose à raconter/On a mis quelqu’un au monde/On devrait peut-être l’écouter.
Les célèbres paroles d’Harmonium nous viennent à l’esprit quand on parcourt le rapport de la Grande consultation jeunesse maskoutaine. Il s’agit d’une initiative de la Table de concertation jeunesse maskoutaine qui s’est étirée sur un an, interpelant plus de 160 jeunes de la région.
Que veulent nos jeunes? Quelles sont leurs préoccupations? Que voudraient-ils changer du monde que nous leur laissons? C’est à ces questions qu’ils ont répondu, sous différentes thématiques telles que la santé, l’environnement, la citoyenneté, l’emploi ou l’éducation.
«Nous avons été surpris que la santé ait été le thème qui a suscité le plus d’intérêt, relate Simon Proulx, directeur général de la Corporation de développement communautaire des Maskoutains. Comme le reste de la population, leur priorité est d’avoir un meilleur accès aux services de santé et à des professionnels, que ce soit les médecins de famille, les psychologues, les psychiatres ou autres spécialistes.»
Ils souhaitent aussi une amélioration des conditions de travail. «Les jeunes ont à cœur de trouver un climat de travail sain et stimulant où ils pourront s’accomplir tout au long de leur parcours professionnel», confirme le rapport.
Sans surprise, l’éducation est au cœur de leurs préoccupations. Ils désirent être davantage préparés à la transition à la vie adulte, par exemple sur le budget, la préparation des repas, la recherche d’un logement ou leurs nouvelles obligations en tant qu’adulte.
Impossible de passer à côté de la difficulté de trouver un logement à la mesure de leur budget limité. De plus, ils reprochent que de nombreux propriétaires refusent les animaux de compagnie. «Nous croyons qu’avoir un animal domestique devrait être un droit», affirme le rapport.
Localement, les jeunes demandent un meilleur accès à la nature et au transport collectif sur l’ensemble du territoire, plus particulièrement en milieu rural.
«La démarche nous démontre que nous sommes dans une ère de changement et d’un changement complet des paradigmes, souligne Simon Proulx. Les jeunes sont très lucides et pragmatiques par rapport aux thèmes abordés ainsi qu’aux solutions proposées. Ils sont très réalistes et pleinement conscients du monde dans lequel ils gravitent.»
Les conclusions du rapport ont été révélées lors du premier Sommet jeunesse maskoutain qui a eu lieu cet automne. Reste maintenant à savoir si les différentes instances locales sauront s’inspirer des préoccupations des jeunes dans leurs décisions futures.
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