
Catherine Courchesne
Dans la vie, il est sûrement aussi rare d’observer un ovni que de rencontrer un investigateur d’ovnis. C’est pourtant ce qu’est Yann Vadnais, ufologue et directeur du Groupe d’assistance et de recherche sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GARPAN). Rencontre avec un spécimen rarissime.
Ufologie… ufolo quoi ?
« L’ufologie, explique Yann Vadnais, c’est l’étude des objets volants non identifiés (OVNI), c’est-à-dire des objets divers qui, au contraire de ce que pensent la plupart des gens, soutiennent très rarement la thèse extraterrestre. » Alors, pourquoi l’équation « ovni = extraterrestre » est-elle si répandue ? Selon le spécialiste, cette équation découlerait non seulement d’une culture populaire et médiatique carburant au sensationnalisme, mais aussi du fait que l’ufologie souffre d’un vocabulaire imprécis, de méthodes d’investigation non standardisées, et de ressources humaines et matérielles insuffisantes. C’est, entre autres, pourquoi, en 2012, il a fondé le GARPAN, un groupe dont l’un des objectifs est de faire de l’ufologie un domaine d’étude rigoureux, reconnu et soutenu par les milieux universitaires.
Des ovnis dans le ciel maskoutain ?
Une passion partagée… mais pas assez
Issu du milieu universitaire, Yann Vadnais a développé un intérêt pour l’ufologie en lisant quelques articles sur Internet. Il a ensuite suivi une formation pour devenir investigateur d’ovnis. « C’est grâce aux investigations que j’ai eu la réelle piqûre », avoue-t-il. Et il n’est pas le seul à l’avoir attrapée : de nombreux ufologues de renommée se réuniront les 27 et 28 octobre prochains, dans le cadre du 5e Congrès ufologique international de Montréal. Vadnais aimerait que cet événement, ouvert au public, attire les foules et les médias, car « l’ufologie a beau avoir de nombreux adeptes, elle manque d’une couverture médiatique honnête et sérieuse, ainsi que d’investigateurs pouvant répondre à un nombre grandissant de signalements d’ovnis ».
Un sujet explosif
Le nombre insuffisant d’investigateurs expliquerait, en partie, pourquoi les preuves d’ovnis manquent toujours à l’appel aujourd’hui, tout comme le fait que les témoins pensent rarement à prendre une photo ou à faire une vidéo de leurs observations. « Et quand ils le font, ajoute Vadnais, les images captées reflètent rarement ce qu’ils disent avoir observé. » Et les gouvernements dans tout ça ? « Les ovnis étant un sujet hautement explosif, touchant à la sécurité nationale, les gouvernements se font plutôt discrets sur leurs recherches et découvertes. Tout de même, on sait que certains investissent des millions de dollars dans le domaine… » Des sommes d’argent que l’ufologue, quant à lui, rêverait de posséder pour former plus d’investigateurs. Qui sait, on découvrirait peut-être ainsi de nombreux ovnis dans le ciel de Saint-Hyacinthe ?
Pour en savoir plus
GARPAN : garpan.ca
5e Congrès ufologique international de Montréal : congres.garpan.ca
Sources :
http://www.canadianuforeport.com/survey/essay/2017essay2.pdf
http://ovni-expert.com
https://garpan.ca/lundi-22-avril-2013-un-ovni-piriforme-observe-a-joliette-et-st-liboire/
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