Société

Saint-Hyacinthe dénonce la baisse du financement fédéral des travaux d’infrastructures 

Maire de la Ville de Saint-Hyacinthe, André Beauregard. Photo : Ville de Saint-Hyacinthe

À l’instar de plusieurs villes et municipalités au Québec, la Ville de Saint-Hyacinthe dénonce la baisse du financement du gouvernement fédéral dans le Programme de Transfert pour les infrastructures d’eau et collectives du Québec (TECQ), dont le renouvellement a été confirmé à la baisse, le 17 juillet dernier.

Le gouvernement du Québec a investi les sommes prévues, mais la contribution fédérale a été réduite de 338 millions de dollars, portant la diminution totale de l’enveloppe à environ 30 % par rapport à la période précédente.

« Cette réduction affecte directement la capacité de notre municipalité à réaliser des projets, aggravant ainsi le déficit de maintien d’actif. Je l’ai déjà souligné, mais il est important de le répéter : les travaux prévus à l’usine d’épuration exigeront des investissements de plus de 110 millions de dollars. Et cette mise aux normes n’est qu’un des nombreux projets inscrits à notre Plan de gestion des débordements. Cela signifie que nous aurons besoin de bien plus de financement pour mettre à niveau nos infrastructures dans les années à venir. Les efforts du gouvernement fédéral doivent être à la hauteur des efforts municipaux, si ce n’est pas plus. », déplore le maire de la Ville de Saint-Hyacinthe, André Beauregard.

Demande de bonification

« En mon nom et en celui de l’ensemble des membres du conseil municipal, je demande que le gouvernement fédéral bonifie son financement pour compenser l’augmentation des coûts observés ces dernières années. Il est impératif que le gouvernement fédéral intensifie son engagement pour garantir la réalisation des infrastructures essentielles au bien-être des communautés, et ce, dans toutes les régions du Québec. », ajoute M. Beauregard.

Une honte pour le député Simon-Pierre Savard-Tremblay

« Il est honteux qu’Ottawa choisisse une fois de plus d’ignorer les besoins des municipalités du Québec, aux prises à la fois avec une crise du logement et une crise climatique, en ne reconduisant pas les bonifications précédentes à cet important fonds pour les collectivités. Les défis qui avaient justifié ces bonifications sont toujours criants : avec des moyens trop limités, nos administrations municipales subissent de plein fouet la hausse des coûts de construction et des besoins de plus en plus nombreux et pressants d’investissements dans les infrastructures. », affirme le député bloquiste de Saint-Hyacinthe-Bagot, Simon-Pierre Savard-Tremblay.

Le député fédéral note que toutes les municipalités de sa circonscription, notamment Saint-Hyacinthe, subissent les impacts de la diminution des contributions fédérales. « Les besoins ne feront qu’augmenter et le financement via la TECQ est crucial au bon fonctionnement de ces essentiels gouvernements de proximité. Je déplore, tout comme mes collègues du Bloc québécois, cette mauvaise décision, et nous nous assurerons d’interpeller Justin Trudeau sur son manque de vision et d’écoute. », lance le politicien.

Programme apprécié pour sa flexibilité

Le programme TECQ est particulièrement apprécié dans le milieu municipal pour sa flexibilité, notamment en ce qui concerne le choix des investissements. Pour la population, il représente des infrastructures essentielles telles que les canalisations souterraines, la réfection des chaussées, et la gestion des matières résiduelles, indispensables à la vie quotidienne et aux projets futurs.

Un outil financier clé

Il s’agit d’un outil financier clé pour les infrastructures municipales. En 2023, le déficit de maintien d’actif dans les infrastructures municipales d’eau au Québec atteignait 45 milliards de dollars, contre 38 milliards en 2022, illustrant une tendance inquiétante liée à un financement insuffisant. Alors que les coûts de construction ont augmenté de 30 à 40 % ces dernières années, l’impôt foncier ne suffit plus à combler les besoins croissants.