Société
Économie sociale

Vers une épicerie coopérative

Les membres du comité : Mary Pennefather, Frédéric St-Jean, Marjorie Perrot, Adrien Levasseur, Véronique Hamel, Olivier Verville, Alexandre Pouliot et Laurie Lebrun. Photo : Paul-Henri Frenière

Une vingtaine de personnes – en majorité des jeunes – se réunissent un vendredi soir dans une salle communautaire pour discuter de la mise sur pied d’une épicerie coopérative. Ce n’est pas banal. Au menu, un grande soupe aux lentilles, du pain bio, des tisanes mais surtout, un projet emballant qui attire de plus en plus d’adeptes.

Les membres du comité : Mary Pennefather, Frédéric St-Jean, Marjorie Perrot, Adrien Levasseur, Véronique Hamel, Olivier Verville, Alexandre Pouliot et Laurie Lebrun. Photo : Paul-Henri FrenièreComme tout projet lié à l’économie sociale, l’idée est venue du désir de se doter collectivement d’un service qui n’existe pas, ou pas assez. Dans ce cas-ci, on parle d’une épicerie où l’on retrouverait prioritairement des aliments biologiques, des produits locaux et, évidemment, le moins cher possible.

L’idée a germé en août dernier dans la tête de deux universitaires membres du Comité de citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain. Véronique Hamel et Alexandre Pouliot s’étaient impliqués durant l’été à faire la promotion de l’agriculture urbaine, dont les bacs de légumes et de fines herbes que l’on retrouvait dans différents parcs de la ville.

Par la suite, se sont joints Marjorie Perrot et Adrien Levasseur, un autre jeune couple, qui eux sont membres actifs des Jardins communautaires de Saint-Hyacinthe. D’autres personnes se sont intéressées au projet si bien que l’on a formé un comité provisoire, puis un comité de mobilisation afin de recruter d’autres membres.

Participation active des membres

Assez vite, on s’est entendu sur un certain nombre de principes qui allaient guider la suite des choses. Par exemple, on demandera une participation de trois heures par mois aux membres afin d’assurer le bon fonctionnement de l’épicerie : un principe largement admis dans toute entreprise coopérative.

On veut également faire de l’éducation populaire au sujet de l’alimentation saine, équilibrée et écologique de même que réduire le gaspillage en limitant au maximum les emballages avec l’achat en vrac.

Le local n’est pas encore trouvé, mais on vise une entente avec La Moisson maskoutaine afin d’entreposer temporairement les aliments. Entre temps, un comité s’active à des tâches administratives comme élaborer un plan d’affaire et explorer les possibles sources de financement pour démarrer l’entreprise.

Un objectif de 500 membres

« Nous avons un objectif de 500 membres pour assurer la viabilité de la coop » a avancé Alexandre Pouliot. On mise sur des rencontres personnelles et aussi sur les réseaux sociaux pour vendre l’idée. Le comité de mobilisation a déjà produit une page Facebook (Comité provisoire épicerie coopérative) et on peut rejoindre le groupe à l’adresse suivante : projetepiceriecoop@gmail.com.

Deux épiceries coopératives ont déjà existé à Saint-Hyacinthe au cours des années 70. Il y en avait même une qui offrait déjà des produits biologiques. Lucien Labelle en était l’instigateur.

À la même époque naissait une entreprise similaire chez nos voisins américains. Et elle existe encore. «La Park Slope Food Coop regroupe aujourd’hui plus de 116 000 membres et ils offrent des aliments qui coûtent de 20% à 40% moins chers que dans les grandes surfaces » a commenté Alexandre Pouliot.

Plus près de nous, à Rimouski, la Coop Alina – Épicerie Santé a ouvert ses portes également dans les années 70. Aujourd’hui, elle compte plus de 7000 membres et est reconnue comme un chef de file au Québec en alimentation saine.