Le plus+

Christian St-Jacques et André Mousseau : L’agriculture le combat d’une vie pour la dignité et le respect

Christian St-Jacques a quitté, récemment, son poste de président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie.

PUBLIREPORTAGE

 

Christian St-Jacques a quitté, récemment, son poste de président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie. André Mousseau est président du Syndicat des producteurs en serre du Québec (SPSQ) et du syndicat de base de la Vallée maskoutaine. Christian est arrivé en poste au moment où une page d’histoire du syndicalisme agricole au Québec s’est écrite, le 16 octobre 2012, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Plus de 300 délégués ont assisté à ce moment unique où la Fédération de l’UPA de la Montérégie, qui fusionnait la Fédération de L’UPA de Saint-Hyacinthe et celle de Saint-Jean-Valleyfield, choisissait ses trois premiers dirigeants, dont leur premier président : Christian St-Jacques.

Christian St-Jacques a quitté, récemment, son poste de président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie.

Alors producteur de porcs et de grandes cultures à Saint-Pie, il a été élu à la présidence de la nouvelle fédération, la plus importante au Québec avec près de 25 % des agriculteurs et près de la moitié de la production agricole de la province. Puis, il y a quelques semaines, après presque 38 ans d’implication syndicale au sein de l’UPA, il a choisi sa famille et le retour à la production porcine et acéricole avec son père, Normand, sa conjointe, Mélanie Lagacé et ses deux fils, Pascal et Gabriel.

Au début des années 1990, Christian St-Jacques s’est fait remarquer en tant que pionnier de l’agroenvironnement. Il fut l’un des architectes de la politique agroenvironnementale de l’UPA où il joua un rôle important au sein de nombreux comités. Maintenant que l’heure d’une certaine retraite a sonné, il voit le chemin parcouru au cours des 30 dernières années. Les productrices et producteurs agricoles ont déployé de nombreux efforts pour réduire l’utilisation des pesticides.

Avec un indice de pression parmi les plus faibles au monde (2,9 kg par hectare), le Québec est un chef de file en ce qui concerne la quantité de pesticides appliqués par hectare. Même s’il reste encore du travail à accomplir, plusieurs indicateurs démontrent que nous sommes sur la bonne voie. Ce sera une de ses grandes contributions à la stratégie agroenvironnementale des 30 dernières années.

Une autre sera certainement d’avoir réussi à convaincre ALUS Canada de financer des projets agroenvironnementaux régionaux, dont l’objectif est l’accessibilité de ce programme à la grandeur du Québec. ALUS Montérégie est un programme novateur, créé conjointement par la Fédération de l’UPA de la Montérégie et ALUS Canada en 2016. À ce jour, ALUS Canada a investi plus que 314 000 $ pour aider à établir le programme ALUS Montérégie et à développer les projets ALUS au Québec. ALUS Montérégie regroupe déjà 65 agriculteurs qui consacrent 53 hectares à des projets ALUS, fournissant des services écosystémiques qui profitent à tous. Le programme s’adresse à tous les producteurs de la Montérégie qui désirent améliorer la qualité de l’eau, restaurer des habitats naturels et protéger la diversité locale, et Christian St-Jacques a été au cœur de ce projet depuis les tout débuts.

Et c’est sans compter sur sa très grande préoccupation de donner aux agricultrices et aux agriculteurs la formation et les moyens pour faire face aux changements climatiques. L’environnement a toujours été, pour lui, une préoccupation qui l’a conduit à de nombreuses réalisations. Nul doute que, maintenant qu’il est de retour à la ferme, pour exercer ce métier qui est aussi une passion, il continuera de s’impliquer à sa façon. Il est également fasciné par la technologie et son potentiel pour assurer l’accès aux gens à de la nourriture de grande qualité, qu’on peut tracer à partir du moment où une graine a été mise en terre jusqu’à celui où la nourriture est dans notre assiette.

Avec son dévouement, son écoute et ses convictions, toutes en détermination, Christian est une force tranquille qui maîtrise ses dossiers et qui a, pour autrui, le plus grand respect. C’est d’ailleurs cette facilité à entrer en communication et à être à l’écoute, mais sans jamais faillir à son devoir et à ses convictions, qui le rend si sympathique aux gens qui ont la chance de le connaître ou de travailler avec lui.

André Mousseau est président du Syndicat des producteurs en serre du Québec (SPSQ) et du syndicat de base de la Vallée maskoutaine.

André Mousseau habite Sainte-Madeleine. Il est un compagnon de combat de Christian. Il défend, avec cœur et depuis plus de 30 ans, lui aussi, les producteurs en serres. Il fait valoir leurs droits et démontre les avantages de mieux soutenir la production en serre au Québec. La récente annonce du gouvernement du Québec, visant à faire doubler le volume des aliments produits en serre d’ici cinq ans, s’inscrit, pour lui, dans le sens de son engagement pour cette production. Lorsqu’on le connaît, on sait qu’il va talonner le gouvernement pour s’assurer du respect de cet engagement et qu’il y mettra tout son cœur, car qu’il croit à la place de cette production dans l’agroalimentaire québécois.

Là où les deux hommes se rejoignent également, c’est qu’ils dénoncent l’appétit insatiable des villes qui dilapident le garde-manger collectif et fragilisent notre sécurité alimentaire nationale. Pour eux, protéger le territoire et les activités agricoles afin d’accroître la souveraineté alimentaire des Québécoises et des Québécois ne se discute pas. Il faut agir pour protéger nos terres agricoles qui représentent moins de 2 % du sol québécois et qui constituent le patrimoine qui assurera à nos enfants et à nos petits-enfants leur sécurité alimentaire. Laisser aux générations futures un territoire qui, au-delà des grands espaces et des richesses qu’on y trouve, préservera l’autonomie alimentaire des citoyens et des générations qui se succèdent est non seulement une question de responsabilité envers eux, cela fait partie de leur ADN.