Chronique

À nous deux, COVID !

paul-henri_freniere

Récemment, on a vu apparaître une avalanche de vieilles photos sur les réseaux sociaux. Des photos qui représentent les gens lorsqu’ils étaient plus jeunes, voire des enfants. Au début, j’ai pensé que c’était encore une patente pour recueillir des données sur les utilisateurs à des fins commerciales.

Mais lorsque je me suis rendu compte que des « amis » – que je considère très allumés sur ces questions – embarquaient tout de même dans le jeu, je me suis dit que le phénomène devait être d’un autre ordre. Et que le confinement dont nous sommes les victimes devait y être pour quelque chose… Nous avons le temps de fouiller dans nos boîtes à chaussures pour redécouvrir des souvenirs d’un passé lointain. Ce que je fis…

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À l’âge de 5 ans, j’étais un fan fini de la série télévisée Zorro. Une sorte de Robin des bois masqué qui défendait les pauvres contre les méchants riches. Mes parents m’avaient donné comme cadeau de fête une réplique du costume de mon héro.

En retrouvant cette photo, j’y ai vu une métaphore du combat que l’on mène contre le méchant coronavirus.

D’abord le masque. Bon, il n’est pas à la bonne place, mais c’est tout de même un masque. Puis l’épée. L’épée qui me sert à tenir à une distance de 2 mètres tout intrus qui voudrait entrer dans ma bulle.

Et enfin, j’ai la main gauche levée en l’air, prête à aplatir la fameuse courbe… J’étais armé pour affronter le méchant COVID.

Blague à part, je ne suis pas psychologue ni psychiatre, mais j’ai l’impression que cette vague de vieilles photos qui a déferlé dans les réseaux sociaux témoigne de la recherche d’un certain réconfort. Se remémorer un moment où la vie n’était pas aussi compliquée.

Depuis la mi-mars, les couches de malheur se superposent jour après jour pour nous isoler de plus en plus. Notre cerveau a de la difficulté à s’adapter à cette nouvelle réalité qu’il n’a jamais connue. Malheureusement, il n’existe pas de Purell pour les neurones.

Il n’existe pas de désinfectant, mais on peut toujours lui donner de l’air à ce pauvre cerveau. Et il y a plusieurs façons de se calmer le pompon.

D’abord, slaquer sur les nouvelles à la télévision, à la radio et surtout sur les réseaux sociaux qui ont tendance à colporter des faussetés. Puis, respirer par le nez. Pour ma part, la musique classique, la respiration profonde et l’humour sont souvent de bons décélérateurs de tension. Vaut mieux en rire qu’en pleurer. Évidemment, tout en respectant les règles qui nous sont transmises par le dynamique trio gouvernemental.

Enfin, renseignez-vous à des sources fiables. Entre autres, deux organismes sérieux ont consacré une section de leur site web à des conseils donnés aux gens pognés en confinement. Il s’agit de l’Association des médecins psychiatres ( ampq.org ) et l’Ordre des psychologues du Québec ( ordrepsy.qc.ca ).

Sur ce, Zorro vous dit : Bon courage et lâchez pas la patate. On va l’aplatir la maudite courbe.