Pascal Audet
Le Duo Decourval : des baguettes et des touches
Coup de foudre pour nos artistes, c’est une série de portraits mettant en vedette des boursiers du Conseil de la Culture de Saint-Hyacinthe.
Le duo maskoutain DeCourval est constitué de Marie-Claude Mathieu, au chant, au piano et au clavier, et d’Éric Pothier, à la batterie, aux percussions, à la basse et à la programmation. Elle est professeure de musique au Collège Saint-Maurice ; il est pigiste pour plusieurs groupes. Ils forment un tandem (piano-batterie) plutôt original.
Selon Marie-Claude, « la réalité du show-business étant ce qu’elle est, la formule duo me paraît plus viable. Cela n’exclut pas la possibilité de faire des spectacles avec d’autres musiciens ». Sur scène, ils comblent l’espace sonore avec des trames enregistrées pour les instruments manquants : la basse et des fonds sonores électroniques permettent d’obtenir toute la richesse du son d’une formation complète.
Une musique pop vibrante
Les deux musiciens se sont rencontrés pendant de la création du premier EP de DeCourval, alors qu’Éric s’occupait de l’enregistrement et des percussions du disque. Un jour, Marie-Claude lui a demandé s’il souhaitait se joindre à elle pour développer un nouveau son plus electro-pop. Éric, qui cherchait un projet dans lequel il pourrait exploiter à fond sa créativité, a dit oui, enthousiasmé par l’idée. Ils ont relevé leurs manches entre 2016 et 2019 pour réaliser leur musique qu’ils qualifient eux-mêmes de pop vibrante. Pour Marie-Claude, « ce développement a été surtout une exploration des sons possibles et un travail sur les arrangements ». Le produit final donne un style qui leur ressemble et qui, en somme, fait partie de leur vie depuis toujours. Éric : « Mon père était musicien et DJ. Il jouait la musique pop des années 80. J’ai grandi avec cette musique. » Marie-Claude : « Même si j’ai une formation en piano classique, j’ai toujours joué de la musique pop. » Ce choix de style est donc pleinement assumé par notre duo.
Ce projet constitue un laboratoire de création et d’apprentissage idéal, un endroit où ils peuvent tout se permettre dans tous les aspects de la création et de la production, incluant les côtés administratifs de la mise en marché et de l’organisation. C’est un défi qu’ils affrontent avec une grande confiance étant donné qu’Éric a une formation universitaire en animation et recherche culturelles. Marie-Claude, comme enseignante, est habituée à organiser plusieurs concerts chaque année. Ils savent maximiser leurs compétences transversales.
Une solidarité culturelle vivante
Leur plus récent album, Unexpected, sorti en 2019, a été soutenu financièrement par le Conseil de la Culture de Saint-Hyacinthe. Cela a permis de couvrir une partie des dépenses de l’enregistrement et du travail d’image graphique de pochette. Ils sont très reconnaissants de l’aide financière reçue pour la production et soulignent aussi l’importance de l’entraide offerte par la communauté (les gens du Zaricot et de Fréquences Le Disquaire). Le milieu maskoutain sait être solidaire envers ses artistes.
Ils souhaitent plus d’opportunités de spectacles afin de se faire découvrir par la population locale. Ils proposent l’idée de faire des ouvertures de spectacles lors des Beaux Mardis de Casimir. Selon eux, il y a plusieurs formations d’ici qui ont tout ce qu’il faut pour s’y produire.
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