Culture
L'événement d'art actuel de Saint-Hyacinthe

ORANGE 2018 :un succès annoncé

Au centre de la photo, la codirectrice Véronique Grenier et à sa droite, les commissaires Isabelle et Marie-Ève Charron. Autour d'elles, les artistes et les partenaires du milieu agroalimentaire.

Si l’on se fie au vernissage qui a eu lieu par une belle journée d’été, l’édition 2018 de ORANGE, l’événement d’art actuel de Saint-Hyacinthe, sera un véritable succès. Environ 200 personnes étaient au rendez-vous et l’exposition se poursuit jusqu’au 28 octobre.

Beaucoup de Maskoutains, bien sûr, mais aussi des gens venus de l’extérieur. On avait même nolisé un autobus partant de Montréal. C’est que depuis sa première édition, en 2003, la réputation de l’événement triennal a largement dépassé les frontières maskoutaines.

Au centre de la photo, la codirectrice Véronique Grenier et à sa droite, les commissaires Isabelle et Marie-Ève Charron. Autour d'elles, les artistes et les partenaires du milieu agroalimentaire.

Il faut dire que le choix des commissaires, les jumelles Marie-Ève et Isabelle Charron, a sûrement contribué a son rayonnement cette année. Marie-Éve a de nombreux contacts dans le milieu des arts contemporains, étant critique au journal Le Devoir, tandis que Isabelle fait carrière dans le secteur agroalimentaire. Un tandem parfait pour enrichir ORANGE dont la vocation réunit ces deux mondes.

La petite équipe de direction a également trimer dur pour organiser l’événement, et ce, depuis des mois. D’ailleurs, le président du conseil d’administration, Jean-Marie Pelletier, ne tarissait pas d’éloges pour vanter leur travail devant la foule amassée au Centre Expression. La codirectrice, Véronique Grenier, était toute rayonnante voyant cette popularité.

L’oeuvre la plus spectaculaire

En début d’après-midi, la cohorte d’amateurs d’art s’est rendue au Cégep de Saint-Hyacinthe, la première station du parcours. Symboliquement, c’est là qu’est né Expression en 1985. On y a découvert l’installation de l’artiste Michel Boulanger dans la toute nouvelle verrière. « C’est peut-être l’oeuvre la plus spectaculaire de l’exposition » a fait remarqué un observateur qui a vu toutes les éditions précédentes.

On est plongé dans une étable du 21e siècle avec un « robot de traite » dans un environnement éclaté où la technologie et l’art se marient. « L’expérience proposée place les personnes dans une situation où l’inconnu rejoint le familier, la haute technologie et le plancher des vaches » décrit-on.

C’est l’une des 13 œuvres disséminées tout au long du parcours proposé. Entre le cégep et le Centre Expression, deux autres sites accueillent les artistes : le Jardin Daniel A. Séguin et la Chapelle des sœurs de Saint-Joseph.

Des abeilles et des porcs

Il est impossible ici de décrire toutes les œuvres en présentation. Mais soyons chauvins!

L’apiculteur bien connu des Maskoutains, Yves Gauvin, (Les Ruchers Gauvin) a collaboré avec l’artiste Kevin Michael Murphy pour installer une ruche d’abeilles bien spéciale au Jardin Daniel A. Séguin.

Conscient des dangers que courent ces petites bêtes, l’artiste a aménagé sa ruche avec un design peu conventionnel tout en étant fonctionnel. L’oeuvre intitulée « New Xanadu » se retrouve dans l’environnement floral du jardin; un écrin parfait pour sécuriser leurs activités.

Par ailleurs, l’artiste maskoutain Pascal Audet s’est associé à la vétérinaire Marie-Ève Lambert qui travaille dans le domaine de la recherche épidémiologique. Celle-ci tente de traquer un virus qui affecte les troupeaux de porcs. Ce virus peut retarder la croissance et même augmenter la mortalité des bêtes.

C’est pour ses qualités d’analyste-programmeur que Pascal Audet forme un duo avec la chercheuse. Son installation est située au Centre Expression et elle invite le public à faire l’expérience de différents tableaux graphiques en manipulant des jetons de couleurs et une console de jeu. Un exemple parfait démontrant que l’art et la science peuvent faire bon ménage.

Bref, l’édition 2018 de ORANGE offre beaucoup à se mettre sous la dent et à alimenter la curiosité. Et c’est gratuit. Pour se retrouver dans cette proposition foisonnante, on suggère de se procurer le programme complet de l’événement disponible sur les quatre sites. Cette brochure de 60 pages donne des informations sur les artistes, leurs œuvres avec photos, et les lieux où elles sont exposées. De plus, il s’agira d’un précieux souvenir pour souligner cet événement mémorable dans l’histoire culturel de Saint-Hyacinthe.