Environnement

Le député va demander l’interdiction du surf sur la rivière Yamaska

Étaient présents, en plus du député Simon-Pierre Savard-Tremblay : André Beauregard, maire de Saint-Hyacinthe; Luc Forand, maire de Saint-Césaire; Denis Chagnon, conseil- ler de Saint-Césaire; Alain Robert, maire de Saint-Damase; Mario Saint-Pierre, maire de Saint-Pie; Julie Nicolas, directrice des loisirs de Saint-Pie; Sonia Daoust, directrice générale d’OBV Yamaska. Photo : Nelson Dion

Le député bloquiste de Saint-Hyacinthe—Bagot, Simon-Pierre Savard-Tremblay, demandera à Transports Canada de mettre en place un règlement qui interdira à toute personne de surfer sur le sillage d’une embarcation sur la totalité du tronçon navigable de la rivière Yamaska situé sur le territoire des municipalités de Saint-Césaire, Saint-Damase, Saint-Hyacinthe et Saint-Pie.

Le député rappelle que la situation de l’érosion sur la rivière Yamaska préoccupe depuis longtemps. « Même avant que nous ayons décidé de prendre le dossier sur nos épaules, les gens parlaient de leurs inquiétudes. Vous avez d’ailleurs publié plusieurs articles sur le sujet dans vos pages. Beaucoup de citoyens nous ont interpellés parce qu’ils étaient préoccupés par l’état de leur terrain, mais aussi pour des raisons environnementales. Tout cela est relié. Nous nous sommes attaqués à l’érosion des berges en 2022 », rappelle l’élu fédéral.

Le début de la fin du processus

Accompagné des maires des quatre municipalités concernées, Luc Forand, Alain Robert, André Beauregard et Mario Saint-Pierre, ainsi que de la directrice générale de l’organisme OBV Yamaska, Sonia Daoust, M. Savard-Tremblay a souligné la fin d’une nouvelle étape des travaux du Comité Yamaska, lors d’une conférence de presse tenue le 31 mai.

« Cette décision fait suite aux travaux réalisés par le Comité depuis sa mise en place en 2022. De larges consultations dans les quatre municipalités, une étude sérieuse de la situation et une campagne de sensibilisation qui s’est déroulée l’été dernier nous ont bien démontré les préoccupations légitimes des résidents concernant notamment l’érosion des berges. Les élus municipaux ont donc souhaité mandater mon bureau pour déposer la demande en leurs noms », raconte le député.

Risque de dégradation accélérée de la rive

La revue de littérature scientifique effectuée par l’organisme OBV Yamaska démontre que la largeur de la rivière dans le secteur concerné ne permet pas la réalisation de ces activités sans risquer une dégradation accélérée de la rive.

« Nous avons fait de la sensibilisation l’été dernier. On passe maintenant au début de la fin du processus, c’est-à-dire procéder à la demande de changement réglementaire. On se lance dans la rédaction du rapport qui risque d’être assez volumineux. Le dépôt d’une telle demande ne garantit pas la mise en place de la réglementation, qui doit être évaluée et approuvée par Transports Canada », précise M. Savard-Tremblay.

Les membres du Comité Yamaska espèrent que le tout sera en vigueur pour la saison estivale 2025. « On veut préparer le rapport le plus rapidement possible afin de le transmettre à Transport Canada pour une mise en application en 2025. Nous sommes assez optimistes. On ne devrait pas avoir les mêmes problèmes qu’ils ont eus sur la rivière Richelieu parce que nous n’avons pas de marina qui pourrait être tentée de résister afin de conserver l’activité économique ».

Limite de 10 km/h à Saint-Hyacinthe

Par ailleurs, le député transmettra la demande de la Ville de Saint-Hyacinthe d’imposer une limite de vitesse de 10 km/h sur le tronçon de la rivière situé à Saint-Hyacinthe, entre le barrage Penman et le pont de Douville.

« Ce n’est pas le même enjeu, mais il est tout aussi important. On parle ici d’un enjeu de sécurité. On dit aux gens de faire attention à leur vitesse et à leur consommation d’alcool ».

Les maires présents à la conférence de presse ont également confirmé que les guides de cohabitation et les pancartes « Cohabitons sans faire de vagues » seront de nouveau disponibles aux différents hôtels de ville pour les citoyens qui souhaiteront s’en procurer cet été.