Environnement

L’hiver, période de repos ?

Depuis quelques années, le cardinal rouge manifeste davantage sa présence aux mangeoires. Photo : Serge Caya

Si l’hiver représente une période de repos pour la nature en général, il est synonyme, pour certaines espèces animales, de lutte très active pour leur survie. Celles-ci doivent composer avec un froid intense, le vent et la neige. Il en est de même pour celles de la grande région maskoutaine.

Savez-vous quelles sont les stratégies dont disposent les oiseaux et les mammifères pour faire face à la froidure ? La migration, adoptée par les oiseaux migrateurs comme les bernaches du Canada et une multitude d’espèces d’oiseaux insectivores, est l’une d’entre elles. C’est la façon la plus simple de fuir un environnement hostile. Toutefois, elle se fait à coups de milliers de kilomètres et les risques sont nombreux et, parfois, fatals.

Par ailleurs, plusieurs harfangs des neiges quittent le Grand Nord québécois pour le sud de la province. On en rencontre quelques fois dans les campagnes environnantes. Leur plumage blanc caractéristique et leur technique de chasse s’avèrent parfaitement adaptés à nos régions.

En milieu urbain et périurbain, vous observerez des oiseaux résidents, comme les geais bleus et les cardinaux rouges, dévorant des graines dans les mangeoires plutôt que des insectes. Les écureuils sortent aussi de leur abri pour rechercher des noix enfouies sous la neige.

Depuis quelques années, le cardinal rouge manifeste davantage sa présence aux mangeoires. Photo : Serge Caya

 

Vous apercevrez également des lapins à queue blanche dont le pelage brun grisâtre à l’année (sauf la queue) s’avère un excellent camouflage, sauf peut-être dans un champ enneigé… Par contre, la couleur foncée de leur pelage attire les rayons du soleil qui les gardent bien au chaud durant tout l’hiver. Au cours de la saison froide, ils broutent les arbustes fruitiers et le feuillage des cèdres.

Dans la forêt, le feuillage dense des conifères, comme l’épinette, la pruche et le pin, peut cacher un grand duc à l’affût d’une souris ou d’un écureuil roux trottinant sur la neige. Quant aux cerfs de Virginie, leur pelage bien fourni et très efficace leur assure une excellente protection contre le froid, de sorte que ces cervidés ne subissent aucune perte de chaleur corporelle. Ils se regroupent en hardes dans des secteurs principalement composés de résineux qui leur offrent un abri confortable contre les éléments, mais une nourriture pauvre.

Finalement, dans les champs et les prairies, le climat est souvent venteux. Le renard et le coyote affrontent l’hiver grâce à une épaisse fourrure constituée de longs poils et de sous-poils leur assurant une isolation très adéquate contre le froid.

Joyeuses Fêtes à tous et à toutes, et heureuses randonnées dans la nature !

Le lapin à queue blanche, qui vit aussi en milieu urbain, broute les feuilles de cèdres. Photo : Serge Caya