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Un maskoutain aide à imprimer 62 000 visières en période de crise sanitaire

Martin Grégoire, possédant trois imprimantes 3D et se retrouvant avec beaucoup de temps libre, il s’est joint à un groupe d’imprimeurs 3D afin de participer au projet Covid3DQC.

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Martin Grégoire est un maskoutain qui travaille chez Plastiques Yamaska à Saint-Hyacinthe. Comme plusieurs québécois, il a arrêté de travailler en mars lorsque la crise sanitaire a forcé de nombreuses entreprises à fermer. Possédant trois imprimantes 3D et se retrouvant avec beaucoup de temps libre, il s’est joint à un groupe d’imprimeurs 3D afin de participer au projet Covid3DQC.

Martin Grégoire, possédant trois imprimantes 3D et se retrouvant avec beaucoup de temps libre, il s’est joint à un groupe d’imprimeurs 3D afin de participer au projet Covid3DQC.

L’idée de Covid3DQC vient d’un groupe Facebook sur lequel plusieurs personnes possédant des imprimantes 3D échangeaient régulièrement. Certaines personnes dans le groupe ont soulevé le besoin de plusieurs entreprises de posséder des visières et c’est ainsi que le projet est né. Un réseau de distribution a été mis en place, se basant sur ce qui était fait en Europe, et Martin est devenu le coordonnateur pour la Montérégie. Accompagné de trois autres personnes à Saint-Hyacinthe, il imprimait et distribuait des visières dans la région.

Près de 500 bénévoles

Rapidement, le projet a pris de l’ampleur et c’est environ 500 personnes possédant des imprimantes 3D qui ont imprimé bénévolement des visières et des attaches pour les masques. Au départ, chaque personne utilisait son propre matériel, mais rapidement, il a été nécessaire de faire des levées de fonds afin de fournir les matériaux pour l’impression. Martin a contacté des amis et connaissances et cela s’est transformé en une levée de fonds provinciale afin d’amasser de l’argent et des dons. Il est important de noter que personne ne s’est pris de salaire durant ce projet et que les levées de fonds étaient uniquement pour couvrir une partie des frais des imprimeurs. L’employeur de Martin, Plastiques Yamaska, a aussi contribué au projet en fournissant les emballages afin d’expédier les visières de manière plus professionnelle.

Plus de 62 000 visières distribuées

Les visières et attaches pour masques ont été distribuées à de nombreuses entreprises. Que ce soit pour des CLSC, dans les milieux hospitaliers ou encore pour des entreprises de premières lignes, toutes les personnes qui ont faites une demande auprès de Covid3DQC ont reçu du matériel de protection. Selon les dernières statistiques comptabilisées par Martin, c’est plus de 62 000 visières qui ont été distribuées, dont 3 000 par Martin et les autres imprimeurs de Saint-Hyacinthe. Considérant qu’une visière peut prendre jusqu’à 25 minutes à imprimer, il est facile de s’imaginer le temps que les bénévoles ont passé à fabriquer des visières. Martin a d’ailleurs mentionné qu’il a travaillé intensément de 6 h à 22 h durant un mois afin de fournir à la demande.

Une communauté solidaire et soudée

Puisque la demande de visières a beaucoup diminué au cours des dernières semaines, Covid3DQC a décidé d’arrêter ses opérations. Suite à ces semaines intenses, Martin retire beaucoup de cette expérience. Il souligne que des amitiés très fortes se sont créées et il est fier de voir que la communauté des imprimeurs 3D au Québec est très solidaire et soudée. La plupart des gens dans le groupe ne se connaissaient pas, ou peu, avant la mise en place de ce projet et tout le monde a rapidement mis la main à la pâte afin de bâtir une structure fantastique. Martin ajoute que la porte n’est pas fermée si jamais d’autres besoins se manifestent maintenant que le réseau de distribution a été mis en place.

Martin tient à remercier sincèrement tous les gens de Saint-Hyacinthe qui les ont supportés que ce soit grâce à leurs encouragements ou encore leurs dons. Il affirme qu’il a trouvé les maskoutains extrêmement généreux et que le projet n’aurait pas été possible sans l’aide de sa communauté.