Politique

André Beauregard fait le bilan de son premier mandat

Pour le maire sortant André Beauregard, le logement et l’environnement font partie des bons coups de l’administration municipale au cours du dernier mandat. Photo : Roger Lafrance

« Nous avons fait un beau mandat, affirme André Beauregard, maire de Saint-Hyacinthe. Nous avons lancé moins de nouveaux projets afin de terminer ce qu’on avait commencé et d’entretenir ce qu’on a déjà. »

Lorsqu’il a été élu maire, André Beauregard était loin d’être un nouveau venu sur la scène municipale, lui qui était conseiller de Douville depuis 12 ans. Évidemment, le poste de maire est beaucoup plus prenant et exige davantage de représentations, mais il affirme avoir été très présent auprès des citoyens.

De quoi est-il le plus fier? Il cite aussitôt le logement. Depuis quatre ans, la Ville a mis de l’avant plusieurs projets en matière d’habitation en collaboration avec Habitations Maska, que ce soit avec le projet Unitaînés et ses 100 logements qui ouvrira cet automne, le réaménagement de l’ancienne bibliothèque, le 1400 Saint-Antoine et les autres acquisitions au centre-ville.

André Beauregard soutient qu’il faut encore en faire plus, même si la pénurie de logements s’est grandement améliorée avec un taux d’inoccupation qui tourne autour de 2,5%. Le conseil municipal s’est donné pour objectif que 10% des nouveaux logements soient abordables, en incluant l’apport du secteur privé.

« Nous comptons beaucoup plus de logements mais ce qu’il nous manque, c’est du logement abordable », confie-t-il.

La Ville a aussi choisi de densifier son développement, même si cela crée des tensions dans certains secteurs. « On n’a pas vraiment le choix car Saint-Hyacinthe est entouré des plus belles terres agricoles du Québec, plaide-t-il. Quand on en parle avec les gens, ils se disent d’accord avec la densification, mais pas dans leur cour. »

Dossiers environnementaux

L’environnement a également occupé une grande place au cours du dernier mandat. L’acquisition des terres de la Métairie constitue pour lui « un coup de circuit ». Ce sont 108 hectares qui seront ainsi sécurisés à vie, dont 90% sont présentement en culture. Des plans préliminaires ont été réalisés mais l’aménagement se fera graduellement afin de respecter les baux de location avec les agriculteurs et la capacité de payer des Maskoutains.

Beaucoup d’efforts ont aussi été investis en matière de protection de l’eau potable, dont l’interdiction d’arroser durant juillet et la construction d’un réservoir à Douville. « Si nous voulons développer davantage notre ville, il faut être capable de fournir de l’eau, affirme-t-il. Or l’été, durant le jour, on produit moins d’eau qu’on en consomme. »

La Ville investit aussi grandement dans son réseau d’égout, notamment pour séparer les eaux pluviales et sanitaires. « Je pense qu’on tire bien notre épingle du jeu car malgré les grandes pluies que nous avons connues récemment, nous n’avons pas eu à déplorer de refoulements d’égout comme ailleurs. »

Bien sûr, l’usine d’épuration des eaux usées demeure un dossier épineux à la Ville. On sait que des travaux doivent être entrepris pour augmenter la capacité de traitement et réduire les émanations polluantes. À ce sujet, André Beauregard souligne que la Ville attend les subventions gouvernementales pour entreprendre les travaux.

Parmi les autres bons coups de l’administration municipale, le maire sortant cite la nouvelle bibliothèque, le budget participatif, la stabilité de la dette municipale et l’événement Rencontre ta ville où les Maskoutains sont invités à rencontrer les services municipaux.

« Je suis un maire qui aime rencontrer les gens, les écouter et les comprendre, affirme-t-il. C’est normal de recevoir des critiques, mais quand c’est fait sur un bon ton, tout peut se dire. »

Et le prochain mandat? Surtout poursuivre les projets déjà amorcés nous répond le maire sortant.