Politique
Le CLD blanchi

Le Courrier sévèrement blâmé

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Le porte-parole du CLD Les Maskoutains, René Vincelette, a sévèrement blâmé Le Courrier de Saint-Hyacinthe pour le traitement médiatique réservé à cet organisme et particulièrement à son ex-directeur général, Mario De Tilly, qui a démissionné en mars dernier.

René Vincelette. (Photo: Paul-Henri Frenière)

Profitant de la remise du rapport de la firme Raymond Chabot Grant Thorton (RCGT) portant sur la gouvernance du CLD, René Vincelette s'est présenté devant la presse régionale, mardi dernier, pour faire sa déclaration lapidaire : « Nous sommes convaincus que le rapport de RCGT vient mettre un terme aux insinuations malveillantes (du Courrier) dont le CLD a été l'objet depuis les quelque 18 derniers mois, a-t-il déclaré. Le traitement dont le CLD a été l'objet a eu pour effet de semer le doute sur l'intégrité de ses dirigeants et de ternir sa réputation, même auprès d'éventuels investisseurs ».

Ce rapport, commandé par la MRC des Maskoutains suite aux articles dévastateurs du Courrier, blanchit le Centre local de développement quant aux allégations de mauvaise gérance. On peut y lire : « Le travail réalisé dans le cadre de ce mandat a permis de conclure, hors de tout doute raisonnable, que les fonds octroyés par la MRC et le ministère des Finances et de l'Économie du Québec sont utilisés à bon escient par le CLD ».

Sans jamais nommer le journal explicitement, René Vincelette en a remis en alléguant que le traitement du Courrier envers le CLD avait provoqué le départ de son directeur général, Mario De Tilly, qui comptait 22 années de service et qui travaille maintenant comme pdg de Développement économique Longueuil.

René Vincelette et Martin Bourassa. (Photo: Paul-Henri Frenière)

Commentant ces propos, le rédacteur en chef du Courrier, Martin Bourassa, a rappelé que l'ex dg du CLD avait lui-même déclaré qu'il n'avait pas quitté ses fonctions en raison des accusations du journal, mais bien parce qu'on lui avait fait une offre qu'il ne pouvait refuser.

Bien que cette information importante ne figurait pas dans le texte de sa déclaration, René Vincelette a dévoilé que l'offre d'emploi pour un nouveau dg au CLD serait affichée le jour même sur le site d'Emploi Québec. Questionné par MOBILES sur son éventuel remplaçant, le porte-parole du CLD n'a pu confirmer que celle qui assume actuellement l'intérim à la direction, Nathalie Laberge, serait sur les rangs.

Par ailleurs, Martin Bourassa a longuement questionné le représentant du CLD sur la teneur du rapport de RCGT, doutant même de l'interprétation qu'en faisait René Vincelette. « Vous dites qu'aucune fraude, aucune malversation n'a été commise par les gestionnaires, les employés et les administrateurs du CLD. Pourtant, je ne retrouve pas ces mots dans le document » a constaté le rédacteur en chef.

Ce à quoi René Vincelette a répondu que les conclusions du rapport étaient claires et que l'argent du public avait été dépensé à bon escient. Du même souffle, il a invité les gens d'affaire et l'ensemble de la population de la MRC des Maskoutains a renouveler le lien de confiance avec les gens du CLD.

Il a cependant admis que le rapport de RCGT avait relevé certaines « zones grises » dans la gestion passée de l'organisme, sans préciser toutefois lesquelles. « Nous devons reconnaître que nos règles, nos procédures et certaines façons de faire devront être revues » a-t-il dit, prétextant que c'était le cas dans bien des organisations de la société québécoise. « Les apparences reliées à ces zones grises ont joué contre le CLD. Mais comme le dit l'adage, les apparences sont parfois trompeuses » a-t-il conclu.