
Roger Lafrance
Dans dix mois, les élections municipales battront leur plein à Saint-Hyacinthe. Si cela peut sembler loin, pour un parti politique, c’est comme si c’était demain matin.
Pour le chef de Saint-Hyacinthe Unie, Jean-Luc Cécyre, l’objectif du prochain scrutin est clair, nous avouait-il il y a quelques mois : « Si à l’élection précédente, on questionnait la pertinence d’un parti politique à Saint-Hyacinthe, je pense que la prochaine portera davantage sur le bilan de l’administration actuelle. »
Suite à sa nomination en février 2024, Jean-Luc Cécyre s’est fait plutôt discret. Un choix pleinement assumé, affirme-t-il, puisqu’il désirait bien connaître les fondements de son parti et de la vie politique.
Les prochains mois seront donc consacrés à la mobilisation. Le parti a rédigé deux documents de réflexion, l’un portant sur une ville à échelle humaine, l’autre sur une administration au service des citoyens.
Ces documents serviront de base de discussions entre les membres du parti et la population, que ce soit lors de cafés-rencontres ou de rencontres publiques. Ces réflexions seront ensuite acheminées au prochain congrès du parti qui aura lieu au printemps.
« Le congrès nous permettra de finaliser les différents éléments de la plateforme électorale et de combler certains postes au sein de la structure du parti », mentionne-t-il.
Le parti travaillera aussi à compléter son équipe de candidats en vue du prochain scrutin.
Usine d’épuration
Quel bilan dresse-t-il de 2024? D’entrée de jeu, Jean-Luc Cécyre cite les bons coups de l’administration Beauregard : l’achat des terres de la Métairie pour en faire un parc public et le projet Unitaînés qui permettra la réalisation 100 logements à prix modiques pour les aînés.
Par contre, il s’inquiète grandement des investissements qui seront requis à l’usine d’épuration des eaux usées. C’est plus de 110 millions $ qui devront être investis pour agrandir les installations actuelles et réduire les émanations de sulfure d’hydrogène (HS) de l’usine.
Jean-Luc Cécyre reproche à la Ville son manque de transparence dans l’information transmise à la population.
« À mon avis, cela témoigne d’une culture à la Ville qui maintient une certaine opacité et une culture du secret, ce qui fait en sorte qu’il est difficile d’avoir les informations dans ce dossier », affirme-t-il.
Ainsi, il craint que la Ville ait délaissé l’entretien de ses infrastructures au profit de projets discrétionnaires comme la bibliothèque et le prolongement du boulevard Casavant.
«Cela nous pousse aussi à réfléchir sur le mode de développement qu’on privilégie alors que les besoins en infrastructures grandissent plus rapidement que la population,» poursuit-il.
Il propose un mode de gestion plus durable qui permettrait de maintenir des marges de manœuvre afin de mieux faire face aux situations d’urgence et à d’autres enjeux émergents comme l’itinérance.
Certains projets devraient être revus, admet-il. « Je pense à la Promenade Gérard-Côté qui est présentement en situation de déficit d’entretien important et qu’on vient de reporter aux calendes grecques. J’en appelle à plus de sobriété afin qu’on puisse se doter de projets qui correspondent davantage à nos moyens financiers ».
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