Société
Microbrasserie Le Bilboquet

Le « Bil » fête ses 25 ans!

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Plusieurs de ses clients n'étaient même pas nés lorsque Le Bilboquet a ouvert ses portes en 1990. La microbrasserie de la rue des Cascades, à Saint-Hyacinthe, fêtera ses 25 ans d’existence en février prochain.

25 ans, c'est justement l'âge qu'avait François Grisé quand il a acheté l'établissement en 1996. «Je m'en souviens comme si c'était hier, c'était le jour de ma fête, raconte-t-il à MOBILES. Je ne savais pas trop dans quoi je m'embarquais et j'étais loin de me douter que l'aventure durerait si longtemps».

«Le Bilboquet a été le premier bar que j'ai fréquenté, poursuit-il. Quand j'ai appris que les propriétaires, Luc Demers et Brigitte Favreau, voulaient vendre, ça m'a tout de suite intéressé. Mais le problème, c'est qu'il y avait déjà un acheteur. Sauf qu'il ne voulait pas brasser sa propre bière. Moi je le voulais!».

François Grisé et Benoît Grisé fêteront en février les 25 ans du Bilboquet. Photo :  Nicolas Humbert

 

C'est donc le jeune Maskoutain qui a décroché la mise et qui a appris, sur le tas, l'art du brassage artisanal. Le Bilboquet n'était que le sixième établissement à détenir un tel permis, les cinq autres étant situés à Montréal et à Québec. Une première microbrasserie en région.

Ses débuts n'ont pas été faciles, François Grisé ne s'en cache pas. Mais l'événement qui a vraiment donné au « Bil » son envol et sa notoriété, c'est le verglas de 1998.

«J'avais eu des renseignements privilégiés à l'effet que la panne d'électricité durerait longtemps. Je me suis donc procuré rapidement des génératrices pour continuer à opérer. Nous étions le seul débit de boisson en ville encore ouvert. Les monteurs de lignes, les préposés au déglaçage et même les policiers venaient prendre leur bière le soir, en plus des clients réguliers. On ouvrait les portes à 18 heures et il y avait une file d'attente à l'extérieur» se souvient-il.

Ne pas s'asseoir sur ses lauriers

Cet épisode démontre à quel point François Grisé avait du flair, mais cette qualité n'explique pas, à elle seule, les succès et la longévité du Bilboquet. Que faut-il de plus?

«Il ne faut jamais s’asseoir sur sa couronne de laurier» répond-il. Selon lui, le succès d'une entreprise demande des efforts continuels. Il faut également démontrer de la créativité, de l'originalité, et ne pas avoir peur de passer à l'action quand il est temps.

En fait, le jeune entrepreneur n'a jamais cessé d'améliorer son entreprise au fil des ans. Au départ, Le Bilboquet n'occupait qu'un seul local situé au 1850 des Cascades. Graduellement, les agrandissements se sont succédés jusqu'à l'an dernier où l'on a complètement rénové l'ancienne quincaillerie Vincent pour en faire une quatrième salle.

Le cachet est demeuré partout le même : un décor chaleureux composé de bois, de briques et de moulures souvent d'époque. «J'ai fait des recherches dans les archives et la bâtisse daterait de 1867, l'année de la Confédération» raconte François Grisé qui a toujours supervisé les travaux avec le souci de conserver le patrimoine.

Présent chez 400 détaillants

Ce souci du détail et cette harmonie se retrouvent également dans la fabrication de la bière qui constitue la marque de commerce du Bilboquet. Une grande quantité de bières y sont brassées dont douze en fût que l'on peut déguster sur place. Ses produits sont présentement distribués à travers le Québec chez plus de 400 détaillants.

Depuis 2003, c'est le frère de François Grisé, Benoît, qui a pris en charge les activités de brassage et qui est devenu copropriétaire. Les installations n'ont cessé d'agrandir et de s'améliorer si bien que les frères ont dû faire l'acquisition d'un entrepôt de l'autre côté de la rue. L'entreprise compte actuellement 17 employés dont 10 au bar et 7 à la brasserie.

François Grisé veut célébrer « sobrement » les 25 ans du Bilboquet. « Nous allons profiter de cet anniversaire pour peaufiner nos produits, tant nos locaux que nos bières » dit-il. Il y aura néanmoins trois occasions de célébrer au cours des prochains mois; soit une soirée protocolaire à la fin février, une rencontre de réseautage à la fin mars et enfin une soirée « retrouvailles » pour les anciens employés à la fin avril.