Société

Le Concorde finalement inauguré

En partant de la gauche : David Bousquet, Président de Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe Jean-Claude Ladouceur, directeur général, Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton, Fanie-Claude Brien, présidente du conseil d’administration de la Caisse Desjardins de la Région de Saint-Hyacinthe André Beauregard, Maire de Saint-Hyacinthe. Photo : Nelson Dion

Six mois après l’arrivée des premiers résidents, à la fin du mois de novembre, l’Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton (OHMA) a finalement procédé à l’inauguration de l’immeuble Le Concorde, un bâtiment qui comprend 45 unités locatives et sept chambres d’urgence pour les personnes en situation d’itinérance. Les élus et différents acteurs impliqués au sein du projet ont officialisé le tout le 19 mai dernier.

En partant de la gauche :  David Bousquet, Président de Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe Jean-Claude Ladouceur, directeur général, Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton, Fanie-Claude Brien, présidente du conseil d’administration de la Caisse Desjardins de la Région de Saint-Hyacinthe André Beauregard, Maire de Saint-Hyacinthe. Photo : Nelson Dion

« Nous sommes vraiment contents de cette nouvelle étape franchie, a avoué le directeur général de l’OHMA, Jean-Claude Ladouceur. Avec l’acquisition des 21 logements situés au 1621, Girouard Ouest, ça répond à un besoin criant en matière de logements sociaux et abordables. »

Selon le principal intéressé, ce type de projet est une partie de la solution pour régler la crise du logement dans la région maskoutaine. À la fin des travaux le 19 novembre 2021, cela aura pris seulement 13 jours pour combler la disponibilité des 45 logements abordables, puisque le 1er décembre, l’édifice était déjà rempli au maximum de sa capacité. Il s’agit d’un exemple illustrant à quel point la situation se veut critique.

En date du 13 juin, ce sont environ 300 familles qui sont toujours à la recherche d’un logement abordable ou d’un logement subventionné, aussi appelé logement social. Un appartement avec une chambre seulement (3 ½) coûte environ 575 $ avec le chauffage, l’éclairage et l’eau chaude inclus.

« Nous recevons en moyenne entre 15 et 20 nouvelles demandes chaque semaine à notre système de recherche d’aide pour un logement que nous avons instauré. De ce lot, la plupart se qualifient pour se retrouver sur notre liste », a-t-il fait savoir.

Pour être admissible à se retrouver sur la liste des personnes qui ont besoin d’un logement abordable, le revenu familial ne doit pas dépasser le seuil de 35 000 $. La clientèle est relativement variée. Pour obtenir un logement social, le revenu familial doit être inférieur à 22 500 $, ce qui est un peu moins que le salaire brut annuel de 25 935 $ gagné par un employé au salaire minimum qui travaille à temps plein durant 35 heures par semaine.

« Des personnes sur l’aide sociale, des aînés qui vivent uniquement de la pension de vieillesse, des femmes, des personnes en situation d’itinérance ou encore des nouveaux arrivants; la clientèle est très variée », d’indiquer Jean-Claude Ladouceur.

Un endroit plus adapté pour les personnes itinérantes

Pour Josianne Daigle, directrice du Centre d’Intervention-Jeunesse des Maskoutains et du centre de jour Au coin de la rue, l’arrivée de l’immeuble Le Concorde l’hiver dernier représente une bonne nouvelle pour offrir de meilleures conditions d’hébergement aux personnes en situation d’itinérance.

Même si l’organisme qu’elle dirige avait déjà accès à des locaux, le fait de pouvoir compter sur un lot de six chambres neuves, puisqu’une chambre est actuellement utilisée comme espace de stockage, fait une grande différence selon elle dans le service offert aux personnes qui sollicitent de l’aide.

« On ne se le cachera pas, c’est beaucoup mieux adapté pour les besoins de notre clientèle. Les chambres sont isolées, ça ajoute au sentiment de sécurité pour les femmes parfois victimes de violence conjugale qui se retrouvent ici », a expliqué Josianne Daigle.

Depuis la fin du mois de janvier, six chambres d’urgence sont libres et accessibles dans l’édifice. Ce n’est pas un luxe, puisque la demande est en forte croissance pour le service d’hébergement. Dans la dernière année, l’organisme estime avoir reçu plus de 400 demandes provenant de personnes sans domicile fixe pour un hébergement d’urgence.