Société
Cellule de crise du 1er juillet 2022

L’équipe du comité Logemen’mêle était prête pour faire face à « la crise » appréhendée du 1er juillet.

Cellule de crise du 1er juillet au CLM : Daniel Rondeau, Coordonnateur interimaire; Elmo, mégamotivateur; Cathy Plante, conseillère; Pier-Alexandre Nadeau-Voynaud, conseiller.

En participant à la cellule de crise du 1er juillet 2022, en partenariat avec l’Office d’Habitation des Maskoutains et d’Acton-Vale, l’objectif était de répondre rapidement à une demande plus importante que par les années passées et s’assurer que personne ne se retrouve à la rue, le premier juillet.

Compte tenu de la quantité nettement accrue d’interventions de l’organisme dans la dernière année; en considérant les incendies, les évictions, les hausses considérables ou abusives de loyers, le Comité Logemen’mêle s’attendait au pire.

 

Cellule de crise du 1er juillet au CLM :  Daniel Rondeau, Coordonnateur interimaire; Elmo, mégamotivateur; Cathy Plante, conseillère; Pier-Alexandre Nadeau-Voynaud, conseiller.

« 2021-2022 était effectivement une année très mouvementée dans le secteur de l’habitation locative et nous n’avions aucun indicateur fiable sur la situation à terme du marché maskoutain. », nous dit Daniel Rondeau, coordonnateur intérimaire du CLM. Il ajoute, « surpris du peu d’appels entrants, nous avons sonder notre clientèle pour en savoir plus. La vaste majorité ont suivi nos conseils de garder leur logement actuel – dans la mesure du possible, considérant la pénurie – si non d’activer leur réseau familial ou d’amis pour ne pas se retrouver à la rue le premier juillet ».

Pier-Alexandre Nadeau-Voynaud, après une communication avec nos partenaires de la cellule de crise, nous dit qu’il fut surpris d’apprendre que ce fut tout aussi calme du côté du nouveau service d’aide à la recherche de logement (SARL) de l’OMH. « Dans les dernières semaines, découragés, nous en étions réduits à suggérer à nos appelants de s’équiper de tentes de camping et de sacs de couchages. C’est d’ailleurs ce que nous sommes allés dire à nos élus municipaux, lors de la dernière séance du conseil de ville le 20 juin dernier. Le maire nous avait alors promit qu’il n’y aurait personne qui se retrouvera sans toit le premier juillet. À date, force est d’avouer qu’il disait vrai. »

Pour sa part, Cathy Plante précise qu’il ne semble effectivement pas y avoir de gens physiquement à la rue, mais cela ne veut pas dire que tout va bien, dans le meilleur des mondes. Bon nombre de personnes sont sans bail, sont hébergés temporairement dans des ressources communautaires ou dans leur réseau. Ce sont des gens qui nous reviendront tôt ou tard pour se trouver un habitat plus permanant, avec de meilleures garanties. Elle rappelle que « la très vaste majorité des gens ont dues accepter des logements moins bien appropriés à leurs besoins, parfois insalubres, parfois à l’extérieur de la région, toujours plus chers, augmentant ainsi la pauvreté globale de la communauté maskoutaine. »

Nous faisons face à un problème de société qui ne se resoldera pas du jour au lendemain. Le gouvernement provincial a reconnu très tardivement la crise du logement et, période pré-électorale aidant, il a investi des sommes importantes pour tenter d’éteindre les plus gros feux. On ne peut pas fonctionner comme ça d’année en années. Pour le Comité Logemen’mêle, il faut, bien entendu plus d’investissements dans le logement social, communautaire, abordable et familial. Il faut que les trois paliers de gouvernement s’impliquent dans une politique du logement intelligente, c’est-à-dire qui réponde mieux aux besoins réels de la communauté maskoutaine.

Si nous n’avons pas connu le tsunami de « sans logement », comme ce fut le cas à Drummondville (130 sans logement), c’est tant mieux pour les locataires Maskoutains. Nous étions prêts pour faire face à la vague, avec la cellule de crise fondée par l’Office d’habitation des Maskoutains et d’Acton, avec la table de concertation Maskoutaine pour le logement. Il faut maintenant nous concentrer sur une proposition de politique du logement intégrée à un schéma d’aménagement réalisable. Nous y croyons et nous collaborerons à toutes formules capables de résorber la crise du logement à Saint-Hyacinthe et de rétablir son abordabilité.