Saint-Hyacinthe accueille 59 réfugiés syriens

Pas moins de 59 réfugiés syriens ont été accueillis en terre maskoutaine jusqu'à ce jour et, selon les intervenants réunis lundi dernier à l'hôtel de ville, l'opération est une réussite.

En première ligne, la Maison de la Famille a mobilisé toute une équipe pour faciliter cette intégration et le directeur général de l'organisme, Carlos R. Martinez, n'était pas peu fier d'en dévoiler les résultats.

« Sur une période de 23 jours, huit familles composées de 18 adultes et de 41 enfants ont été reçues et toutes les familles ont été logées convenablement en moins d'une semaine dans différents secteurs de la ville » a-t-il expliqué.

Les familles ont un mode de vie traditionnel, à savoir que les femmes – généralement mères de plusieurs enfants -, demeurent au foyer. Quant aux hommes, ils ont des expériences de travail variées, allant de la construction à l'interprétation musicale.

« La langue parlée est essentiellement l'arabe et la Maison de la Famille a pu compter sur la collaboration de 12 interprètes et de 17 bénévoles » a ajouté M. Martinez.

Les 41 enfants sont âgés de 18 mois à 17 ans. Les écoles de la Commission scolaire ont déjà accueilli 25 enfants réfugiés et l'intégration se déroule bien, a témoigné le président Richard Flibotte.

« Toutefois, certaines situations demandent une intervention spéciale, a-t-il expliqué. Par exemple, le passage d'un avion dans le ciel peut être traumatisant pour un jeune enfant qui a vécu la guerre. Même le son de la cloche peut provoquer des réactions. Les enseignants et les élèves maskoutains se montrent très avenants ».

La clinique des réfugiés du CLSC a également vu tous les nouveaux arrivants dans les heures suivant leur arrivée pour dresser leur bilan de santé et traiter les situations prioritaires.

La langue et le travail

Plusieurs réfugiés participeront sous peu à des cours de francisation à temps plein, en collaboration avec le Cégep ou des cours à temps partiel à la Maison de la Famille. Des démarches pour l’intégration au marché du travail sont également amorcées avec Emploi-Québec et Espace carrière. L’organisme Forum-2020 s’affaire aussi à mettre en place une caravane de sensibilisation qui circulera dans les centres communautaires afin de transmettre de l’information sur la culture syrienne.

Évidemment, le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, s'est réjoui de la mobilisation des divers acteurs locaux afin de réussir cette intégration. «Notre communauté a été au rendez-vous et a relevé ce défi d’intégration accélérée d’un groupe important de réfugiés. Je suis très fier de la collaboration évidente et efficace de toutes les organisations visées. Il y a encore beaucoup à faire pour intégrer pleinement ces jeunes familles à long terme, mais la première étape est un franc succès », a-t-il dit.

Des initiatives en vue de favoriser l’intégration de ces familles au sein de notre communauté ont été annoncées récemment, dont celle du Maillon qui met en relation des bénévoles aînés et des jeunes en milieu scolaire selon une formule de parrainage. D’autres projets seront annoncés prochainement, notamment un jumelage entre des familles de réfugiés et des familles maskoutaines.

Le directeur général de La Maison de la Famille des Maskoutains, Carlos R. Martinez, était fier de présenter son équipe d'intégration des personnes immigrantes : Paola Rangel, Kawthar Ouazzani, Jubilee Larraguibel (coordonnatrice du programme), Luz Mary Lopéz, Cécilia Calderon et Agnès Rosaline Bakam (absent sur la photo : Alvaro Sierra). (Photo : Paul-Henri Frenière)