Paul-Henri Frenière
Moi, l’expo et le pogo
Je ne suis pas allé à l'exposition agricole cette année. Ni l'an passé. Ni l'autre avant. En fait, je ne me rappelle pas la dernière fois où j'y ai mis les pieds.
Ma désaffection pour la grande foire maskoutaine date de loin. Il faut dire que j'ai passé mon enfance à un coin de rue du site. Alors, le brouhaha de la fin juillet, je connais, j'ai donné.
Bien sûr, les premières années, c'était le fun. Les manèges, les tits lapins, les pogos… Oui les pogos. C'est là que j'ai découvert les pogos. C'est bon les pogos quand t'es petit et que tu n'as jamais entendu de ta vie le mot cholestérol.
J'ai commencé à déchanter le premier été où j'y ai travaillé. Un vrai travail. Un travail payé. J'avais 13 ans et j'étais engagé pour faire partie de l'équipe qui faisait le ménage du site après les festivités. C'est comme faire la vaisselle quand la visite est partie. Mais là, c'était une méchante grosse visite.
Je me souviens encore de l'odeur des barils de fast food laissés au soleil. Une odeur qui te colle aux narines pendant des jours et qui te fait faire des cauchemars. Le retour des zombis en odorama.
Des tonnes de cochonneries laissées sur le site. Et quand je dis cochonnerie, je parle au propre et au figuré. Le propre étant le purin et le figuré, je vous laisse figurer.
Bref, à partir de cet été-là, je n'ai plus vu l'expo agricole avec les mêmes yeux. Et je n'ai plus jamais mangé de pogos.
Avec les années, j'ai changé. Comme la société autour de moi qui a évolué. On connaît beaucoup plus de choses sur l'environnement, la pollution et les bonnes affaires à manger. Mais on dirait que l'expo, elle, est restée la même.
Bien sûr, elle a grossi. Il y a plus de bâtiments, plus d'asphalte, plus d'animaux, plus d'autos autour et plus de bruit. Les vaches sont plus grosses, les tracteurs sont plus gros… Parlons-en des tracteurs.
Je demeure maintenant à l'autre bout de la ville et j'entends encore, certains soirs, le rugissement de ces monstres d'acier qui rappelle le parc jurassique. Le cri du tyrannosaure qui veut impressionner la galerie.
C'est à celui qui rugirait le plus fort, ferait le plus de boucane. Et il y les séances de démolition d'autos : des gladiateurs à casques et à tacots modifiés qui s'entrechoquent et se démolissent à qui mieux mieux pour exciter la foule. Des démonstrations archaïques qui font appel au cerveau reptilien et à ses vieux réflexes belliqueux.
Mais bon, ne soyons pas trop négatif. Je ne voudrais pas que l'expo agricole disparaisse. La vieille institution de 177 ans ne mérite pas de lever les pattes. L'univers agroalimentaire a encore besoin d'une manifestation d'envergure, d'un rituel festif, d'un temple.
Le Québec a besoin de ça. Ne serait-ce que pour montrer aux enfants que ça prend des poules pour faire des œufs et des vaches pour faire du lait. Et que les brunes font du lait au chocolat.
Non, je voudrais simplement que l'expo agricole se modernise, qu'elle arrive enfin au 21e siècle. Je sais, je rêve, mais je souhaite qu'un jour on remplace les shows de tracteurs par des shows de créateurs. Les derbys de démolition par des derbys de création. Le pogo par du bio.
Re: Moi, l’expo et le pogo
J’y suis allée mercredi, le 30 août. Ça faisait environ 18 ans que je n’y étaits pas allée. En effet, l’Expo régionale est une »institution » à St-Hyacinthe mais ça ne vaut pas le déplacement. Ni le COÛT. $10.00 stationnement (tant mieux, payant pour les particuliers qui vivent autour) $17.00 entrée sur le terrain. J’ai 69 ans, croyez-vous que je vais profiter des manêges. Prix d’entrée carrément exagéré pour les personnes d’âge d’or. (les vieux) Les pavillons, un vrai marché aux puces. Les animaux; parlons d’abord des vaches: j’ai regardé le jugement des jeunes et j’ai été déçue de voir le »je m’en foutisme » de certains jeunes qui promenaient leurs génisses. Parlons des chevaux. J’ai été déconcertée et scandalisée quand j’ai vu un jeune home frapper de toutes ses forces avec une »strap » un cheval qui avait chaud et qui essayait de bouger attaché dans son minime espace. Ce sont de gros chevaux qui étaient attachés dans un espace à peine plus large et longue que lui. Ce jeune »pas de classe » aurait mérité que le cheval le rue mais le cheval a été plus intelligent et de toute façon, il n’aurait pas pu rien faire car il était coincé dans son espace. Pour la bouffe, j’ai en effet acheté un »pogo » et un thé glacé et j’ai jeté les deux à la poubelle. Le pogo était tellement enrobé de pâte grasse et le thé était dégueulasse. J’ai donc décité de prendre une bière devant l’aréna. Les bancs étaient tellement peu solides qu’il était impossible de ne pas garder un pied au sol. La seule partie des 2.5 heures que j’y ai passées furent ma discussion avec un éleveur Holstein. Conclusion, j’ai dépensé environ $42.00 pour cette courte période sur le terrain et j’ai eu ma leçon. Un autre 18 ans sans y mettre les pieds.
Re: Moi, l’expo et le pogo
Suis tout à fait d’accord avec vous pour la modernisation, en ce qui à trait au tracteurs je verrais bien qu’une seule journée celle du premier dimanche et y inclure les camions au lieu d’étendre cela sur 1 journée et 3 soirs. Tout doit être repenser selon moi, le Rodéo , les chevaux en aréna etc.. Comptoir bouffe oh que oui, pourtant facile de bien manger de façon plus ou moins rapide. et que dire de cette mausust d’habitude d’avoir toujours de la musique forte si au moins se serais de la bonne musique. Bref je vais faire comme vous prendre un très long congé de cette foire, tant que je ne verrai pas dans les journaux locaux du changement.
Re: Moi, l’expo et le pogo
Moi et mon mari, c’est vendredi le 1er août à 15hrs que nous passions la nouvelle entrée rue Millette pas très achalandée, et le stationnement dans la rue à 2 coins de rue près de l’école Boites-Joli car toutes les rues côté Sacré-Cœur étaient occupées, et de plus nous avions vu une file pour l’entrée côté piscine ronde! Nous sommes passé vite à la guérite car nous avions eu la chance de gagner 4 billets de courtoisie avec le Courrier de St-Hyacinthe. Comme il faisait chaud à cette heure que nous nous sommes diriger en passant par le spectacle des chevaux western derrière le Centre Culturel estrade gratuite et non remplie, donc nous allions vers les bâtisses tel que Les Pionniers, le Centre BMO et le nouveau Centre de Congrès et l’arena Lajeunesse, pour avoir bénéficier de la climatisation. En effet quelle belle surprise de voir l’installation des petits animaux, lapins, chèvres et moutons, cochons poules, poussins qui dans leurs enclos agrandis pouvaient se pavaner en liberté, au plaisir des petits et grands qui les admiraient…bravo aux exposants et aux penseurs de cette expositions! Ces animaux de basse-cours le méritaient bien, depuis les fameuses hangars vert exégu!
La faim nous pris vers 17:00 et les fameux pogo frites, rondelles d’oignons nous attendaient à l’avant de l’arena pour 21.00$, ce qui tenta mon mari; adepte du cholestérol en vrac! Seulement les frites étaient moins graisseuses qu’il y a dix ans, où nous avions foulé le silo de l’Expo. Après une marche parmi les manèges nous étions heureux d’avoir 67 ans et de regarder seulement après ce repas improvisé…mais les produits de l’érable comme les beignes au sirop d’érable, cornets et popcorn pour 16.00$ ont comblé notre fringale en arrivant à la maison, vers 21hrs; après avoir assité au magnifique concours-spectacle d’attelages de chevaux canadiens et autres…bravo à la dame de St-Pie, en belle robe beige et cheveux blond qui gagna la première position dans la catégorie des calèches à un cheval, belle prestation! Enfin de compte, une belle soirée qui nous a coûté 43.00$ avec un yogourt glacé aux bluets de 5,25$ au centre BMO. Pas mal pour une soirée à la 177ième édition de l’Expo qui nous aurait coûté 34.00$ de plus, si nous aurions payer nos entrées!
Je suis d’accord avec l’avis de Mme Clémence Joyal pour ce qui est du prix d’entrée des aînées qui eux dépenses pour manger et consommer les produits des commerçants BMO. La facture serait moins haute en fin de journée, et les profits des commerçants seraient meilleurs!
Re: Moi, l’expo et le pogo
Un brin d’ exagération, l’expo, c’ est l’expo, point final, une fête foraine, sans plus, lieux où rencontrer de vieux chums, on ne peut pas changer une institution après tant d’ années, et pour les pogos, le tofu est en vente sur place, ainsi que les suchis, faut pas avoir vu ce qui ce passe ailleurs pour être si négatifs…………..
Re: Moi, l’expo et le pogo
Que c’est déprimant, que c’est déprimant. Mais personnellement, je pense que tous ces gros moteurs semblent être un problème de modernisation justement.
Re: Moi, l’expo et le pogo
pourquoi avait-on choisi cet emplacement aux premières années? parce que c’était à l’extérieur de la ville. aujourd’hui, on est pratiquement centre. faudrait penser à relocaliser l’emplacement avec un stationnement adéquat.