Chronique

Les Zapartistes sans Lennon

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Les Zapartistes repartent en guerre pour une série de spectacles jusqu’à la mi-janvier. Un combat contre les multiples conneries politiques qui ont marqué l’année 2011. Ils débutent les hostilités à Saint-Hyacinthe le 14 décembre, mais sans la présence de leur principal franc-tireur, François Parenteau.

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François Parenteau.

Depuis la formation du groupe, il y a près d’une décennie, j’ai toujours considéré (je ne suis pas le seul) François Parenteau et Christian Vanasse comme les deux principales « stars » de la formation humoristique.

Je me permets un parallèle avec les Beatles. Sans rien enlever aux autres membres qui se sont succédés au fil des années : Vanasse serait le McCartney et Parenteau, le Lennon.

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Christian Vanasse.
(Capture d’écran de TvCogeco.)

Et voilà que pour le « ZAP 2011 », Christian « McCartney » Vanasse devra composer, pour la première fois en huit ans, sans son comparse de la première heure, François « Lennon » Parenteau. Pourquoi cette défection ?

Écoeurantite aiguë ?

Dans une lettre publiée sur le site web des Zapartistes, François Parenteau s’explique un peu : « Ce n’est d’aucune façon une rupture d’avec le groupe. Il m’est seulement apparu que cet exercice récurrent d’analyser une actualité annuelle trop souvent désolante et répétitive dans le but d’en faire des jokes avait sérieusement usé certaines de mes connexions neuronales, et précisément celles qui servent dans l’exercice de mes fonctions zapartistes. »

C’est joliment dit, mais ça dénote à mon avis une écoeurantite aiguë. Faut dire que c’est lui qui imite (parfaitement d’ailleurs) à la fois Jean Charest et Stephen Harper. Charest qui survit malgré les multiples scandales qui jalonnent ses mandats et Harper qui fait à sa tête de réformiste dans un gouvernement majoritaire.

Parenteau a peut-être entendu la petite voix de Yoko Ono lui dire à l’oreille : « Écoute mon Pit, malgré tes imitations, malgré tes dénonciations, malgré tes coups de gueule, ces gars-là font ce qu’ils veulent. Ça donne rien ! »

De grosses bottes à chausser

Lucidité ou démission devant l’ampleur du défi ? Reste qu’une entreprise comme « ZAP 2011 » demeure salutaire, voire nécessaire pour que nous, le bon peuple, conservions un semblant de santé mentale devant tant d’absurdités. L’humour nous aide à avaler… mais pas toujours à digérer, semble-t-il.

Heureusement que de valeureux soldats ont consenti à prendre la relève. En l’occurrence, le général Vanasse pourra compter sur le support de Brigitte Poupart, Vincent Bolduc et Jean-François Nadeau.

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Vincent Bolduc, Jean-François Nadeau et Brigitte Poupart.

Des comédiens de talent, certes, mais pourront-ils chausser les grandes bottes de Parenteau ? Le talent d’imitation, l’acidité du propos et l’aisance sur scène seront-ils au rendez-vous ?

Il faut laisser la chance aux coureurs. Ces gens-là ont dû travailler fort pour concocter une revue de l’année politique qui tienne la route. Et qui fait rire, bien sûr, malgré l’ahurissante bêtise humaine qui nous afflige.

Nous aurons la réponse dès ce mercredi 14 décembre au Centre des arts J-L de Saint-Hyacinthe. On leur dit « merde » bien sûr, surtout pour nous qui en avons tellement besoin. « Parce que rire est une si jolie façon de montrer les dents » comme dirait l’autre, et de faire passer le méchant, ajouterai-je humblement.

Ah oui, j’oubliais, Joyeux Décembre !