Culture

Roxane Lavoie revisite nos belles d’autrefois

L’artiste Roxane Lavoie. Photo : Paul-Henri Frenière

En 2015, Roxane Lavoie a eu l’idée de photographier les belles maisons ancestrales et certains édifices publics maskoutains. Le résultat : une vingtaine de tableaux exposés jusqu’au 20 mai au Bureau d’information touristique de Saint-Hyacinthe.

L’artiste Roxane Lavoie. Photo : Paul-Henri FrenièreIntitulée « Les Belles Monochromes », l’exposition nous propose une visite singulière à travers les « beaux quartiers » de la ville. Évidemment, on pense immédiatement aux résidences cossues de la rue Girouard, mais son exploration l’a aussi conduite sur la rue Saint-Pierre, de l’autre côté de la rivière Yamaska. Son regard s’est également attardé à des édifices publics comme l’hôtel de ville et le marché.

« Quelqu’un m’a dit qu’il trouvait étrange de voir le marché peint en bleu », raconte Roxane Lavoie. C’est que l’artiste a fait le choix de ne pas reproduire les couleurs réelles, mais bien d’utiliser une seule couleur pour chacune de ses œuvres, au gré de son inspiration. C’est comme si l’on redécouvrait, avec un autre œil, ces lieux familiers.

Ces tableaux monochromes sont réalisés à l’aquarelle selon une technique qu’elle a expérimentée. Sa toile est disposée à plat sur une table et elle y fixe d’abord des repères avec un crayon. Elle applique une première couche de couleur, très pâle, puis graduellement plus foncée pour faire ressortir les ombres et les lumières. Elle termine au crayon-feutre noir avant de vernir la toile.

« Urban Sketchers »

Ce projet de Roxane Lavoie n’est pas sans rappeler le mouvement mondial des « Urban Sketchers », ces artistes professionnels ou amateurs qui reproduisent des paysages urbains. Sauf que ces artistes dessinent sur place, in situ.

Roxane n’aime pas travailler dehors — surtout l’hiver — , elle préfère s’exécuter dans le confort de son foyer à partir de photos conservées dans son ordinateur. Elle s’est ainsi constitué plusieurs dossiers, dont un qui regroupe des images d’arbres de la ville qui ont été émondés en raison de leur proximité avec le réseau électrique. L’exposition « Les arbres amputés » a été présentée à la bibliothèque T.-A.-St-Germain en 2012.

Ses préoccupations environnementales lui viennent de ses études en Design de l’environnement à l’Université du Québec, à Montréal. Elle a également suivi des cours en infographie au Collège LaSalle et elle est détentrice d’un Baccalauréat en Communication graphique obtenu à l’Université Laval.

Un style bien à elle

Depuis 2005, Roxane Lavoie a déjà plusieurs expositions à son actif, collectives ou en solo. Habituellement, elle travaille à partir de thèmes précis qu’elle choisit — comme pour l’exposition actuelle. Ses intérêts sont variés. Elle peut alterner facilement de l’abstrait au figuratif, mais conserve son style bien à elle.

 Et son implication artistique ne se limite pas à réaliser des tableaux. Elle est membre de la galerie 1855 Exposition collective à laquelle elle donne du temps. De plus, elle s’implique au Centre de femmes L’Autonomie en soiE à travers des ateliers de création ou encore des projets théâtraux.

« J’ai longtemps hésité à me définir comme une artiste, mais avec les années, les expériences et les expositions qui se succèdent, je commence à me faire à l’idée », admet enfin Roxane Lavoie.

Post-Scriptum :

« Les Belles Monochromes »

Exposition de Roxane Lavoie

Jusqu’au 20 mai 2017

Vernissage : le samedi 22 avril 2017 de 13 h 30 à 16 h

 

Bureau d’information touristique de Saint-Hyacinthe
2090, rue Cherrier

Heures d’ouverture : 
Mardi au samedi de 9 h 30 à 16 h 30