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Projet de parc nature de la Métairie : Le conseiller Bernard Barré a bon espoir de s’entendre avec les Sœurs de la Charité

Le conseiller municipal du district La Providence, Bernard Barré, est persuadé que la Ville de Saint-Hyacinthe va s’entendre avec les Sœurs de la Charité sur la cession d’une superficie de 108 hectares pour l’implantation d’un parc nature. Photo : Productions 540

Le conseiller municipal du district La Providence, Bernard Barré, est persuadé que la Ville de Saint-Hyacinthe va s’entendre avec les Sœurs de la Charité sur la cession d’une superficie de 108 hectares pour l’implantation d’un parc nature.

Pour celui qui est conseiller municipal depuis 35 ans, ce projet est l’accomplissement d’une vie et un incontournable pour assurer le développement de Saint-Hyacinthe. « La pandémie nous a fait réaliser que le parc des Salines n’est pas suffisant. Nous avons absolument besoin d’un espace vert dans la partie sud de la Ville. Le site des Sœurs est parfait. »

Pour M. Barré, la décision du ministère des Affaires municipales d’autoriser la Ville de Saint-Hyacinthe à procéder à l’expropriation des terrains est une très bonne nouvelle pour tous les Maskoutains. « Saint-Hyacinthe fête ses 275 ans en 2023 et cette décision est vraiment un moment marquant dans l’histoire de la ville. On exproprie 108 hectares, soit l’équivalent de plus de 50 terrains de football. »

Des discussions cordiales

M. Barré a rencontré les Sœurs avec le maire, André Beauregard, et la directrice générale de la Ville, Chantal Frigon, au début du mois de mars. « Ça s’est très bien passé. Nous avons eu nos premières discussions. Les Sœurs travaillent avec leur évaluateur et nous travaillons avec le nôtre. Je n’entrevois pas de problème. Les Sœurs sont très ouvertes. Elles savent que notre projet est pour l’ensemble de la communauté. J’ai toujours eu une bonne relation avec elles. Ça me surprendrait que ça accroche. On devrait s’entendre à l’amiable éventuellement. »

Si les parties ne s’entendent pas sur un prix, elles devront demander à un arbitre de trancher. M. Barré est confiant que le tout se règle dans les prochaines semaines. « On devrait avoir une entente qui sera gagnant-gagnant. La population de Saint-Hyacinthe a besoin de ça. Nous n’avons pas le choix. Il y avait une opportunité au sud de la Ville qu’on ne pouvait pas échapper. Notre rôle, c’est d’offrir une qualité de vie à la population. »

Un dossier volumineux

Pour illustrer l’ampleur du dossier sur lequel il travaille depuis 2009, M. Barré lance à la blague qu’il pourrait assommer un taureau avec celui-ci tellement il est volumineux. « J’ai tout conservé. Nous avons avancé tranquillement chaque année. Depuis 2012 que je dis aux Sœurs que nous sommes acheteurs. Elles étaient favorables à ce qu’on voulait faire. Cela a commencé avec le maire Bernier [Claude] et ça s’est accéléré avec le maire Corbeil [Claude]. Il a donné un coup de barre en octobre 2021, avant de se retirer. Le maire Beauregard [André] prend la suite et il a tout mon appui. On ne peut pas l’échapper. C’est tellement majeur pour l’avenir de la Ville », lance le conseiller.

Des plans réalisés en 2018

Bernard Barré signale que la Ville possède des plans réalisés en 2018 par l’organisme Nature-Action Québec. « Ça nous donne déjà un plan global que nous allons réaliser année après année, par étapes. Il y a une thématique riveraine, une thématique champêtre. Il va y avoir des sentiers, une piste cyclable. Il y a plein de choses dans notre plan d’aménagement, dont une partie qui va rester agricole parce qu’elle mérite de l’être. »

M. Barré signale que le plan comprend notamment une zone de bonification de la bande riveraine et une zone de reboisement. Il y a aussi des zones de pollinisation, des jardins d’innovation et des terres d’agriculture durable. « Nous allons avancer là-dedans morceau par morceau. L’important, c’était de régler l’acquisition du terrain », ajoute celui qui estime que la Ville de Saint-Hyacinthe va devenir propriétaire du terrain dans quelques semaines, maximum quelques mois. Il précise que le processus d’expropriation assure qu’il n’y aura pas de retour en arrière même s’il se dit persuadé qu’il va y avoir une entente avant le passage en arbitrage.

Le Centre Humania

Bernard Barré rappelle qu’il a vécu un peu la même chose il y a quelques années avec le Centre culturel Humania, un ancien couvent de religieuses qui abrite aujourd’hui 16 organismes socioculturels. « Les Sœurs sont contentes parce que ça bénéficie à la communauté. Ce sera la même chose avec notre parc nature qui va faire des jaloux dans les autres municipalités. Ça va devenir un modèle. C’est le grand défi de mon mandat. On veut faire quelque chose de bien et dont les citoyens soient fiers. »

Le Comité des bassins versants des Douze et Métairie est impliqué dans le projet. « Depuis le début, ce comité a été d’une aide incroyable. Je me suis tellement senti appuyé par eux que je me suis senti poussé dans le dos. Ils y ont cru et ils vont être impliqués dans la réalisation. Ce sont des bénévoles qui croient au projet. C’est une fierté d’avoir ça dans mon quartier, des gens qui travaillent fort pour les générations à venir. »

Ouverture du côté des Sœurs

Du côté des Sœurs de la Charité, sœur Diane Beaudoin confirme que les discussions entre les deux parties sont cordiales et qu’une rencontre a eu lieu. « Nous trouvons que c’est un beau projet », affirme la porte-parole de la communauté religieuse qui souhaite limiter ses commentaires pour le moment.

Rappelons que la décision autorisant le processus d’expropriation est tombée au moment où une promesse d’achat pour les terrains avait été signée par le Groupe Robin, qui n’a pas donné suite à la demande d’entrevue du Journal Mobiles.