Politique
LE 16 FÉVRIER

APPEL à la MANIF

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« L’heure est à l’action réfléchie. Que se passera-t-il si nous laissons aller les choses ? Comment vivront nos enfants dans 15 ans ? Je ne veux pas faire partie d’un monde appauvri qui n’a pas accès à l’éducation ou à un système de santé adéquat ». Tel est l’argument principal avancé par Sébastien Girard pour inviter la population de la MRC des Maskoutains à une vaste manifestation qui aura lieu le 16 février prochain à Montréal.

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Sébastien Girard.
Photo : PHF.

« L’heure est venue de sortir de notre zone de confort. Il faut se mobiliser pour la collectivité » ajoute l’adjoint à la coordination de la Corporation de développement communautaire des Maskoutains. Depuis quelques semaines, il s’active à réunir des volontaires pour participer à cette manif qui se tiendra devant le Centre de commerce mondial à Montréal.

L’appel a été entendu, semble-t-il, et un autobus partira du Carrefour des organismes communautaires (1195 rue Saint-Antoine) le matin du jeudi 16 février dès 7 heures. Il est encore possible de se joindre au groupe et il est préférable de communiquer avec la CDC pour s’inscrire.

La manif aura lieu à quelques jours du dépôt du budget du Québec et ce n’est pas une coïncidence. Les deux derniers budgets déposés par le ministre Bachand ont soulevé la grogne dans diverses couches de la population.

« Ces budgets ont imposé un virage drastique dans les politiques sociales au Québec, en abandonnant un modèle de relative solidarité sociale pour y préférer un modèle reposant sur la responsabilité individuelle » peut-on lire dans un document de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, l’organisme à l’origine de la manifestation.

La coalition regroupe pas moins de 156 organisations communautaires, syndicales, étudiantes et féministes qui revendiquent l’accès à des services publics universels et de qualité.

Trois revendications principales

L’événement du 16 février portera sur trois revendications principales. On exige le retrait de la hausse annoncée des frais de scolarité, de la taxe « santé » de 200$ par personne (par année) et de l’augmentation annoncée des tarifs d’électricité.

Ces hausses touchent tout le monde, mais en particulier les étudiants et la clientèle des organismes communautaires. Pas surprenant que certains regroupements maskoutains aient déjà signifié leur intention de participer à la manifestation.

Parmi ceux-ci, on retrouve le Regroupement des étudiants et étudiantes du Cégep de Saint-Hyacinthe, la section locale de la CSN, La Maison de la famille, l’Autonomie en SoiE et l’Auberge du cœur le Baluchon.

D’autres solutions

La coalition propose d’autres solutions pour renflouer les coffres de l’État. Au plan de la fiscalité, on suggère, entre autres, de rétablir un équilibre entre les impôts des particuliers et ceux des entreprises : augmenter les redevances sur les ressources naturelles, par exemple.

La lutte contre l’évasion fiscale, contre le recours aux PPP pour la construction d’infrastructures publiques et contre la corruption dans l’attribution des contrats gouvernementaux sont autant de secteurs où l’État pourrait faire des économies, prône la coalition.

Sébastien Girard croit fermement que ces manifestations sont nécessaires. « Le temps de manifester pour manifester est révolu. Il faut se tenir debout et exiger de nos gouvernements qu’ils nous respectent et qu’ils mettent en œuvre des politiques où l’être humain prime sur le capital » conclut-il.