Politique

Un nouveau nid et une buanderie pour Habitations Maska

C’est finalement au 875, avenue Laframboise qu’Habitations Maska emménagera ses pénates. Photo : Nelson Dion

C’est finalement au 875, avenue Laframboise qu’Habitations Maska emménagera ses pénates. En plus de préserver les 11 logements abordables qu’on y retrouve, l’organisme y installera ses bureaux administratifs et une buanderie communautaire.

Pour aider l’organisme à acquérir et à rénover le bâtiment, la Ville de Saint-Hyacinthe a fait don à Habitations Maska d’une somme de 250 000 $, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

C’est finalement au 875, avenue Laframboise qu’Habitations Maska emménagera ses pénates. Photo : Nelson Dion

« Grâce à l’acquisition de cet immeuble, on va pouvoir aménager nos bureaux dans un des deux locaux commerciaux situés au rez-de-chaussée et la buanderie dans l’autre, explique Jean-Claude Ladouceur, directeur général d’Habitations Maska et de l’Office municipal d’habitation des Maskoutains et d’Acton. On évite aussi que les 11 logements situés à l’étage soient un jour démolis et on épargne leurs locataires d’importantes hausses de loyer. »

Enfin, une buanderie

Le projet d’Habitations Maska devait initialement voir le jour au 1405, rue Saint-Antoine, un projet d’aménagement de 750 000 $ retenu dans le cadre du Programme d’habitation abordable Québec qui aurait permis à Habitations Maska de rénover le bâtiment pour y installer ses bureaux et pour y créer quatre logements abordables.

Or, le mauvais état de l’immeuble, endommagé après que l’édifice voisin, l’Hôtel Ottawa, fut détruit par un incendie, avait forcé Habitations Maska à revoir ses plans. « Les vérifications effectuées ont permis de conclure que l’immeuble n’était bon qu’à être démoli », rappelle M. Ladouceur.

L’aménagement d’une buanderie communautaire viendra répondre à un besoin dans la communauté, privée du service depuis plus d’un an et demi après la fermeture de la commodité située dans un immeuble de l’avenue Concorde, incendié l’été dernier.

Objectif en voie d’être atteint

Ces 11 nouvelles portes s’ajoutent aux 47 autres déjà sous l’égide d’Habitations Maska. Le parc locatif de l’organisme à but non lucratif sera par la suite bonifié d’une vingtaine d’adresses supplémentaires ce printemps sur la rue Girouard, et de 25 autres logements sur la rue Saint-Antoine, en 2024. Les immeubles concernés ont été d’abord acquis par la Ville de Saint-Hyacinthe, qui les cède ensuite à Habitations Maska.

Dans son plan de développement durable 2021-2025, Saint-Hyacinthe s’engageait à investir une somme minimale de 600 000 $ annuellement pour financer des logements sociaux et abordables. La Ville s’était également fixé pour cible d’augmenter de 125 le nombre de logements de ce type d’ici 2025, un objectif en voie d’être atteint avec les récentes acquisitions d’Habitations Maska.

Parmi les projets, notons la transformation du site de la bibliothèque T.-A.-St-Germain en immeuble à logements, qui permettra de loger quelque 79 ménages. Le tout devrait se concrétiser en 2024, selon la Ville, qui contribue par ailleurs au programme Supplément au loyer de la Société d’habitation du Québec à hauteur de 76 500 $ par année pour dédommager des propriétaires maskoutains qui offrent leurs logements à un loyer établi en fonction des revenus de leurs locataires. Tout près de 300 logements sont inscrits audit programme.

Des besoins de plus en plus grands

Actuellement, 328 ménages sont en attente d’un logement abordable à Saint-Hyacinthe, indique M. Ladouceur. « Il y a tellement de gens découragés que certains ne déposent même pas de demande pour être sur la liste d’attente parce qu’ils trouvent les délais trop longs, explique-t-il. On reçoit facilement entre cinq et sept nouvelles demandes chaque semaine, parfois plus. »

La plupart des logements disponibles sont beaucoup trop chers pour une grande partie de la population, une problématique qui s’est aggravée avec la hausse de l’inflation de la dernière année, poursuit le gestionnaire. « Les gens qui travaillent au salaire minimum, les chômeurs, les retraités… Ils n’ont pas les moyens de se payer un logement qui coûte plus de 1 000 $ par mois », note M. Ladouceur, néanmoins satisfait de la collaboration de la Ville dans les efforts pour répondre aux besoins.

Au cours de la dernière décennie, la municipalité a d’ailleurs investi environ six millions de dollars pour la création de quelque 100 nouveaux logements abordables pour familles et aînés dans des immeubles situés sur les rues Morison, Papineau et Concorde.

D’autres projets s’ajouteront à cette liste, promet le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard. « Nous voulons continuer à faire de Saint-Hyacinthe une ville qui se démarque grâce à la qualité de vie offerte à ses citoyens. Cela passe notamment par l’accroissement de l’offre de logements sociaux et abordables et la révision des modalités de soutien aux organismes du milieu », a-t-il fait savoir dans un communiqué.