Politique
Subvention pour deux études

UN PAS VERS UN TRAIN DE BANLIEUE

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Ceux qui réclament un train de banlieue reliant Saint-Hyacinthe à Montréal ont l’occasion de se réjouir puisqu’un autre pas vient d’être franchi pour sa réalisation. En effet, deux études seront réalisées au début de 2014 : l’une sur l’achalandage projeté et l’autre sur la faisabilité du projet.

Émilien Pelletier. (Photo: PHF)L’annonce a été faite mardi dernier par le député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale, Émilien Pelletier, au nom du ministre des Transports Sylvain Gaudreault.

Une somme de 125 000 $ a été consentie à l’Agence métropolitaine de transport (AMT) pour lui permettre de mener à bien ces deux études.

«Ces études prouvent, une fois de plus, que le transport collectif est une priorité pour le gouvernement du Québec, a souligné le député Émilien Pelletier. Elles étaient demandées depuis longtemps par les gens du milieu et nous sommes heureux d’annoncer qu’une somme a été réservée au plan québécois des infrastructures afin que l’AMT puisse étudier cette possibilité.»

Le député de Saint-Hyacinthe a également rappelé la popularité des trains de banlieue dans la grande région de Montréal, notamment celui qui relie Mont-Saint-Hilaire à la métropole.

Une annonce bien reçue

Il va sans dire que le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Bernier, était heureux de cette annonce au premier chef.

Claude Bernier. (Photo: PHF)

«Le train de banlieue est l’un des projets que nous avons à cœur et je suis heureux de voir qu’il est sur la bonne voie, a déclaré Claude Bernier. En effet, ces dernières années, la Ville a multiplié les efforts avec ses partenaires, le CIT de la Vallée du Richelieu et la Compagnie de transport maskoutaine pour améliorer l’ensemble de son offre de transport collectif, dont le train de banlieue.»

Le maire a ajouté que ce projet s’inscrivait parfaitement dans l’application de la Politique environnementale de la Ville. «La possibilité d’un train de banlieue de Saint-Hyacinthe vers Montréal favorisera l’arrivée de travailleurs et d’étudiants à venir ultimement s’installer chez nous et profiter de la qualité de vie que nous avons», a-t-il précisé.

Un autre intervenant était bien heureux de cette annonce, bien que l’échéance de 2014 ait semblé lui paraître un peu longue. Le nouveau président de la Chambre de commerce et de l’industrie Les Maskoutains, Louis Gendron, reprend le dossier laissé par son prédécesseur Claude Corbeil.

On sait que l’avènement d’un train de banlieue représente un enjeu majeur pour la Chambre de commerce. L’organisme a d’ailleurs créé en 2011 un site web pour mousser le projet. http://www.jappuieletrain.ca

Louis Gendron a souligné que le site avait récolté, à date, près de 4000 appuis à la réalisation du train de banlieue. Plus précisément, ce sont 3843 citoyens qui appuient le projet, 105 entreprises et 18 organismes.

Parmi les chefs d’entreprises qui se sont exprimés, on a signalé le témoignage de Jean Fontaine, président de JEFO NUTRITION INC. « Il est primordial d’appuyer un tel projet pour permettre aux entreprises de Saint-Hyacinthe d’avoir accès à un plus grand bassin d’employés qualifiés. Les déplacements vers le centre-ville de Montréal seront plus aisés, autant pour les citoyens de Saint-Hyacinthe que pour la clientèle d’affaires. »

Colette Lemoine, la présidente de Hop Design Impression Courtage, évoque, quant à elle, des raisons environnementales et démographiques : « Le train de banlieue est plus écologique que les voitures. Il est à l’heure, il est confortable. Il facilitera, pour les étudiants, le choix des hautes études tout en demeurant dans notre région. Ils seront tentés de rester par la suite. Nous aurons les ressources humaines nécessaires à l’emploi et éviterons ainsi la baisse démographique, le tout dans un environnement meilleur. »