« Mobiles offre une voix différente »

De tous les artisans qui s’activent autour du journal Mobiles, Anne-Marie Aubin occupe une place toute particulière. Après 20 ans, elle est toujours présente dans les pages du journal.

Elle était en effet du tout premier numéro publié en mai 2004. Interpelée par Marcel Blouin, elle avait livré un texte qui s’intitulait Enseigner la littérature ou donner le goût de livre. Le sujet préoccupait grandement l’enseignante en littérature et en français du Cégep de Saint-Hyacinthe.

« Je me questionnais sur ce qui fait tant détester la littérature chez les étudiants, raconte-t-elle. Ce texte fut suivi par quelques autres avant de devenir peu à peu une chronique littéraire. »

La chronique se poursuit toujours aujourd’hui, après 20 ans. Anne-Marie Aubin ne parle jamais des best-sellers mais se concentre plutôt à faire connaître la littérature d’ici.

« Le livre est encore très peu traité dans les médias. Je fais aussi un effort pour mettre en valeur les auteurs de la région. »

Depuis quelques années, elle tient une chronique chaque semaine au Canal M, la radio de l’inclusion de Montréal, ce qui l’oblige à lire une dizaine d’ouvrages chaque mois. Pour sa chronique dans Mobiles, elle sélectionne celui qui l’a le plus marquée.

Sa chronique est grandement appréciée. Régulièrement, auteurs et éditeurs lui écrivent pour la remercier d’avoir parlé de leur livre. Ces témoignages démontrent l’importance d’une telle chronique dans un média même si son audience est régionale.

Pour Mobiles, Anne-Marie Aubin n’est pas que chroniqueuse, elle a longtemps fait partie du comité de rédaction et siège toujours au conseil d’administration.

« Mobiles est un des rares journaux communautaires régionaux qui survivent, souligne-t-elle. D’être encore là après 20 ans démontre qu’il répond à une demande dans la communauté. »

Pour elle, le mérite en revient à tous les artisans du média qui se dévouent pour offrir une voix différente à la population.

«Il faut dire bravo et chapeau à toute l’équipe pour ces 20 ans. Mobiles offre une ouverture à la différence. »