Chronique

Et la PAUVRETÉ, calvaire !

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Ce n’est pas le genre de sujet qu’on discute sous le parasol du club de golf. On aime mieux parler des performances de sa nouvelle Mercedes. Même les chefs politiques ont évité la question lors de la dernière campagne électorale. Seul le bon Jack en a parlé : c’est peut-être pour cela, en partie, qu’il a connu un tel succès. Car s’il y a un problème qui touche vraiment le monde qui en souffre, c’est bien celui-la : la pauvreté.

Bien sûr, on ne vit pas en Haïti. Paraît-il que nous vivons dans le « plusse beau pays du monde » et, de surcroît, dans l’une des villes les plus riches du Québec : Saint-Hyacinthe la Jolie, Saint-Hyacinthe la Nantie ! Juste pour le fun, regardez le nombre de bagnoles de luxe qui s’alignent dans le stationnement du centre d’achats.

Mais si je vous disais que près de 1 000 familles ont fait appel à la Guignolée maskoutaine pour un panier de Noël. Qu’il y des gens qui font la queue dès 6 heures le matin pour quêter de la nourriture devant un centre de distribution alimentaire. Et je ne vous parle pas des suicides difficiles à comptabiliser.

Quand le calvaire se prolonge

Ce n’est pas l’augmentation du prix de l’essence qui les préoccupe (ils n’ont pas d’auto), ni celui des billets de saison du Canadien. Ce qui les serre à la gorge, c’est la hausse du loyer, des factures de l’Hydro et même de la nourriture de base qui devient de plus en plus chère.

Ceux qui n’ont jamais connu cela peuvent difficilement comprendre. Quand le calvaire se prolonge, quand le bout du tunnel n’arrive jamais malgré ses efforts : jour après jour, semaine après semaine, fin de mois pénible après fin de mois pénible. Et cela, bien souvent, trop souvent, année après année… Seulement conserver une certaine santé mentale dans cette situation demande du courage, de la détermination, une étincelle d’espoir qui ne veut pas s’éteindre.

Enfin un dossier sur la pauvreté à Saint-Hyacinthe

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Roger Lafrance

Existe-t-il des solutions ? Y a-t-il, justement, des mesures qui permettent de conserver cette étincelle ? Ce sont toutes des questions qu’aborde Roger Lafrance dans un dossier sur la pauvreté à Saint-Hyacinthe.

Dans une série de trois textes exclusifs à MOBILES, Roger rencontre et interroge plusieurs intervenants qui côtoient quotidiennement des gens démunis.

Il y a des nouveaux riches, mais il y a aussi des nouveaux pauvres : ceux qui sont victimes des fermetures d’usines, d’une maladie physique ou mentale et enfin ceux dont le salaire minable ne permet pas de joindre les deux bouts.

Pour certains, c’est une première et douloureuse expérience : aller quêter de la nourriture à une banque alimentaire.

On ne parle jamais de cette réalité… surtout pas dans la gargantuesque Technopole de l’agroalimentaire. MOBILES le fait. Enfin.

À lire…

Les VISAGES de la pauvreté (1)

QUÊTER sa nourriture (2)

Des SOLUTIONS à la pauvreté ? (3)