Culture
L'événement d'art actuel de Saint-Hyacinthe

ORANGE dévoile ses couleurs

Les jumelles Isabelle et Marie-Ève Charron, commissaires de ORANGE 2018. Photo : Paul-Henri Frenière

C’est le dimanche 16 septembre qu’aura lieu l’ouverture de la triennale ORANGE, L’événement d’art actuel de Saint-Hyacinthe. Et pour cette sixième édition depuis ses débuts en 2003, on a fait appel aux jumelles Isabelle et Marie-Ève Charron pour orchestrer les activités qui se dérouleront jusqu’au 28 octobre.

Le choix de ce duo de commissaires coulait de source : Isabelle est agroéconomiste tandis que Marie-Ève est historienne de l’art. « Nous y avions pensé dès la création de ORANGE, il y a 13 ans. Nous avions des formations complémentaires en lien avec la nature de l’événement : l’art et la nourriture. Mais il faut croire que le fruit n’était pas mûr… » a lancé Marie-Ève lors de la conférence de presse qui a eu lieu le 9 août dernier au centre d’exposition Expression, à l’étage du marché public en pleine rénovation.

Les jumelles ont élaboré le concept depuis des mois, mettant à profit les contacts qu’elles avaient dans leur milieu respectif. L’idée de base était de jumeler des artistes professionnels à des partenaires du milieu agroalimentaire. « J’ai été agréablement surprise de la réceptivité qui s’est manifestée de part et d’autre » mentionne Isabelle.

Les jumelles Isabelle et Marie-Ève Charron, commissaires de ORANGE 2018. Photo : Paul-Henri Frenière

Elle donne l’exemple, entre autres, du Centre d’insémination artificielle (CIAQ) qui a ouvert toutes grandes ses portes à l’artiste Laurent Lamarche. Il a pu explorer, sous toutes ses facettes, les activités de ce leader mondial de la reproduction bovine.

Quatre pôles principaux

Au total, ce sont 14 créateurs qui se sont livrés à cet exercice, provenant du Québec, du Canada et même de Hollande. « Les artistes et les partenaires agricoles ont osé faire de ces rencontres une expérience engageante et engagée, expliquent les jumelles Charron. Ils ont repoussé les limites de leur champ d’action habituel. »

Sous le thème « Conjuguer la traçabilité », l’édition de 2018 se tiendra dans quatre pôles principaux : le Centre d’exposition Expression, la Chapelle des sœurs de Saint-Joseph, le Jardin Daniel A. Séguin et le Cégep de Saint-Hyacinthe.

L’itinéraire entre ces lieux assurera à l’événement une visibilité à un public élargi tout en permettant un rayonnement aux institutions qui prendront part au projet. « C’est la Ville de Saint-Hyacinthe qui tirera également avantage de cette formule », estime-t-on.

En effet, le trajet fera emprunter l’axe névralgique de la rue Sicotte puis de la rue Girouard qui longe la rivière Yamaska, offrant la meilleure vue panoramique de Saint-Hyacinthe avec ses maisons victoriennes, la Terrasse Honoré-Mercier et la Porte des Anciens Maires : un parcours qu’a emprunté plusieurs fois Marie-Ève puisqu’elle enseigne au cégep.

Une activité table-ronde ouverte au public

Un dépliant doté d’une carte, avec l’itinéraire et la programmation de l’événement, servira d’outil promotionnel pour les visiteurs. Aussi, une signalétique identifiera les sites participants au projet, a-t-on expliqué.

De plus, une activité table-ronde, ouverte au grand public, se tiendra le 13 octobre au cégep et au Jardin Daniel A. Séguin, avec l’animatrice de La Semaine verte, Catherine Mercier. Il sera possible d’entendre les artistes et les partenaires agricoles participants.

Enfin, la directrice de ORANGE, Véronique Grenier, a tenu à remercier la Ville de Saint-Hyacinthe, le Conseil des arts et des lettres du Québec et le Conseil des arts du Canada pour leur soutien financier, ainsi que les nombreux partenaires sans lesquels la réalisation de cet ambitieux projet artistique n’aurait pas été possible.

Pour suivre l’évolution du projet, on peut s’abonner à la page Facebook : Orange, L’événement d’art actuel de Saint-Hyacinthe.