Opinion

Une bonne dose d’humanité

Parc des Salines. Photo : Tourisme Montérégie

Difficile de ne pas être un peu morose en cette fin d’année. Je ne sais pas pour vous, mais j’ai beau chercher les bonnes nouvelles, je dois avouer qu’elles se font rares. Mettons la faute sur le spleen de l’hiver qui s’amorce… Faut bien trouver un coupable!

Non, mais avouez qu’on aurait bien besoin de réconfort avec la guerre en Palestine qui nous fait presque oublier celle en Ukraine, les grèves du secteur public, les catastrophes climatiques, les mises à pied, le manque de logements abordables, le gouvernement Legault qui a perdu le nord sur bien des dossiers et les gens qui font la queue pour se nourrir.

Pas question pour moi d’en rajouter: c’est déjà assez déprimant. En cette fin d’année, j’ai plus envie de parler d’espoir. Parce que malgré tout, je demeure un éternel optimiste. Alors, qu’est-ce qu’on aimerait changer à notre monde, pour que 2024 ne soit pas qu’un copier-coller à l’année qui se termine?

J’aimerais bien un peu plus d’humanité. Il me semble que ça ferait du bien. Notre lien avec les autres, c’est notre ciment social. Nous sommes continuellement rivés à nos écrans, à notre chez-soi, à notre petit confort personnel. Un sourire, une main tendue, l’écoute, ça peut éclairer bien des journées.

J’aimerais des gestes concrets et rapides pour offrir davantage de logements abordables à ceux qui en ont besoin.

J’aimerais des enfants qui respectent leurs enseignants ou leurs entraîneurs. Et tant qu’à y être, j’aimerais aussi des parents qui respectent les enseignants et les entraîneurs de leurs enfants.

J’aimerais des services publics qui nous serviraient bien, qui seraient accueillants et qui répondraient rapidement quand on les appelle.

J’aimerais un gouvernement Legault qui prendrait des décisions plus réfléchies. Qui délaisserait le hockey pour offrir un 3e lien réfléchi entre Québec et Lévis. Qui équiperait nos villes de transports en commun efficaces et qui modèleraient nos sociétés de demain.

J’aimerais des gouvernements (fédéral, provincial et municipal) qui soient responsables en dépensant selon notre capacité de payer et qui donneraient des services de qualité.

J’aimerais voir des enfants dîner avec des aînés dans leur résidence. J’aimerais des aînés qui se sentent encore utiles à la société.

J’aimerais qu’on cesse la violence et les abus envers les femmes et les enfants.

J’aimerais plus d’écoute et de bienveillance envers ceux qui vivent un moment difficile dans leur vie.

J’aimerais plus de paix, bien sûr, mais surtout que les pays en guerre cessent d’attaquer les hôpitaux et les enfants du territoire ennemi.

J’aimerais plus de beauté dans mon environnement, et du temps pour pouvoir l’admirer.

Au fond, je me répète, j’aimerais bien un peu plus d’humanité. Commençons par-là, juste pour voir.

Allez, que vienne 2024! Redonnons-nous un peu d’espoir.